Occupation de la voie publique: nouvelles tensions entre la CUD et la CAD 1er
Une trentaine de boutiques devant abriter une galerie marchande à Bali, rue des pavés entre lycée technique de koumassi et l’usine des Brasseries, sont en cours de construction dans l’Arrondissement de Douala 1er. Les premiers coups de boutoir ont été donnés ce 17 octobre 2022, par les éléments de la Police municipale de la CUD, qui invoquent le non respect de la loi, alors qu’à la CAD 1er, on dit être dans le bon droit, en plus d’une présomption d’acharnement contre ses actions économiques. Les faits.
Il s’agit d’un projet validé et inscrit dans le Budget d’investissement public (Bip) 2022 du Ministère de la décentralisation et du développement local (Minddevel) avec pour maître d’ouvrage, le Maire de la communauté d’Arrondissement de Douala 1er. À la grande suprise de son initiateur, une escouade d’agents de la police municipale de la Communauté urbaine de Douala, a effectué une descente musclée détruisant les échafaudages déjà structurés pour la construction des espaces composant la galerie marchande socio-culturelle.
Au niveau de la Commune d’Arrondissement de Douala 1er, les responsables au premier rang desquels, le Maire Jean Jacques Lengue Malapa, affichent leur étonnement face cette attitude qui est considérée comme de l’acharnement. Car, ils ont encore en mémoire les boutiques détruites par la même institution au niveau de l’hôtel le Nde, sis Akwa, et près de la fourrière municipale de la Besseke. Cette succession d’événements malheureux à l’endroit de la CAD1er porte à croire que le feu continue de couver malgré les rounds de conciliation conduits par le représentant de l’État.
Or, à la CUD on affiche fermeté et l’on invoque la loi: « seul le Maire de la ville donne l’autorisation pour l’implémentation des boutiques dans la ville et sans détériorer la route », a indiqué un haut responsable de la CUD. Selon cette source, bien que le projet soit validé et financé par le BIP, il faut une autorisation du Maire pour barrer les routes. Une autre source au sein de la CUd parle plutôt « de défiance » de la part des responsables de la CAD 1er. Cette nouvelle escalade rappelant des précédentes, confirme toutefois, la tension entre les responsables de la CUD et de la CAD 1er. Mais surtout, le conflit de compétences dans la mise en oeuvre du Code général des collectivités territoriales décentralisées du 24 décembre 2020.
Une nouvelle galerie marchande dans la capitale économique Douala, améliorerait, sans doute, le visage de la ville. Encore faut-il le rappeler, la rue devant abriter ces futures boutiques est depuis longtemps abandonnée, et devenue un lieu par excellence d’agressions, un nid urbain pour consommateurs de stupéfiants. À la CAD1er, les responsables s’interrogent sur le bien-fondé de cette opération. Dans le même sens, il faut noter que le même projet a été autorisé par la CUD, sis derrière le lycée technique de Bonandoumbe, cette fois au profit d’un particulier. Aux dernières nouvelles, le Préfet du Wouri s’est saisi de l’affaire et a illico presto engagé un arbitrage entre les deux institutions. À suivre.
Félix Beda