ONU: la Camerounaise Vera Songwe démissionne de la Commission Économique pour l’Afrique
Elle n’est officiellement plus à la tête de cette institution des Nations Unies. Elle vient de présenter sa démission après 5 ans au poste de Secrétaire exécutive de ladite Commission basée à Addis Abeba, en Éthiopie. Ce qui lui avait également conféré le statut de Secrétaire générale adjointe des Nations Unies.
Économiste de formation, le successeur de Carlos Lopes aura géré de main de maitre pendant des années, cette principale institution de leadership éclairé en Afrique dont l’objectif est de produire des connaissances et effectuer des recherches en matière de politiques, à l’appui d’une diversification économique accélérée et d’une transformation structurelle. 9ème Secrétaire exécutif de la CEA, Vera Songwe avait en bandoulière les «idées pour une Afrique prospère ». Elle avait à son actif l’initiative de la Zone de libre-échange continental africaine (Zlecaf) dont elle a défendu ratification de même que l’idée d’avoir une meilleure compétitivité en Afrique.
À la tête de la CEA depuis 2017, elle s’est illustrée par des réformes organisationnelles entreprises au sein de l’institution, et ayant permis d’orienter la réflexion sur des sujets macroéconomiques comme l’industrialisation de l’Afrique, l’impact des changements climatiques sur le développement, la résilience de l’Afrique face aux pandémies comme la Covid-19, la participation du secteur privé.
A cela s’ajoutent des problématiques comme les Objectifs de développements durables (ODD), les données statistiques, l’autonomisation économique des jeunes et des femmes, la dette et la viabilité budgétaire.
Ses équipes confient que Vera Songwe a redynamisé la CEA pour produire des résultats significatifs qui ont conduit à des politiques révolutionnaires pour le programme de développement de l’Afrique. Entre autres réalisations figurent le Centre numérique d’excellence, une source à la demande de conseils techniques pour les pays sur leur identité numérique et leur économie numérique. A cela s’ajoute le Fonds à l’appui au leadership de la femme africaine (Awlf) qui est un fonds d’impact développé qui vise à accélérer la croissance des fonds gérés par des femmes en Afrique.
La même source assure que la Native de Nairobi a établi de solides relations entre la CEA et la Commission de l’Union africaine. Elle a également renforcé les alliances avec les institutions financières internationales, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Avec un parcours qui l’a mené à la Banque mondiale et la Société financière internationale (Sfi), désormais l’ex-patronne de la CEA a été nommée l’une des « 100 Africains les plus influents » par Jeune Afrique en 2019 puis désignée, en mars 2020, l’une des « 50 femmes les plus puissantes en Afrique » par Forbes.
Auparavant, en 2017, Vera Songwe avait également été classée parmi les « 100 Africains les plus influents » par New African Magazine et l’une des « 20 jeunes femmes puissantes en Afrique». En 2018, fait savoir les services de la CEA, elle a été choisie par l’Institut Choiseul pour la politique internationale et la géoéconomie (France) comme l’un de ses « Leaders africains de demain » et a été classée dans le « Top 10 des femmes chefs d’entreprise en Afrique » par l’African Business Review en 2014. En 2015, poursuit la même source, elle a été classée parmi les « 25 Africains à suivre » par le Financial Times.
Ripostes.net / Maderpost / Lejecos