La délégation conduite par Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises Algériennes (Cgea) s’est rendue le 27 janvier 2023 au siège de la plus importante organisation patronale du Cameroun. Ce, 48 heures après une précédente rencontre avec la Chambre du commerce, de l’industrie, des mines et artisanales (Ccima).
En sa qualité de patron de cette institution patronale, Célestin Tawamba, Président du Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun) a fait une présentation de l’institution dont il la charge, tout en les souhaitant la bienvenue au Cameroun.
Dans son discours de circonstance, il rappelle que « le Cameroun est l’endroit en Afrique subsaharienne où il faut investir, nonobstant les difficultés. Nous avons une ressource humaine compétente, même féminine », a indiqué le président du Gicam. Selon le port étendard des hommes d’affaires locaux, « le Cameroun est doté de potentialités dans l’ensemble des secteurs, il a juste besoin d’être étoffé », poursuit-il dans son adresse aux hôtes du jour.
Cette main tendue du Gicam aux opérateurs économiques Algériens, qui s’apparente à une opération de charme, vise à la construction d’un partenariat meilleur entre les opérateurs économiques des deux pays. D’après certains opérateurs locaux présents lors de cette rencontre, cela est salutaire, car « c’est la première fois que nous accueillons une délégation aussi importante et aussi diversifiée du secteur privé Algérien »,a reprécisé Célestin Tawamba.
Par ailleurs, cela témoigne de l’intérêt de la politique de ce pays pour la conquête de nouveaux marchés sur le plan continental. Malgré le fait que cette visite survienne dans un contexte de crise inflationniste post Covid-19, dont les effets sont amplifiés par la crise Ukrainienne. L’économie du Cameroun est extrêmement résiliente, a insisté le Président du Gicam.
Ayant milité auprès des États afin que cela soit une réalité, le Dr. Hamidou Komidor Njimoluh, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun auprès de la République Algérienne démocratique et populaire, présent aux assises, s’est fait le guide de la délégation Algérienne qui était formée d’hommes d’affaires issus des secteurs du bois, de l’industrie, les équipements, l’agroalimentaire, la pharmacie, l’agriculture ou l’import-export etc….
« Nous oeuvrons pour une plus grande intégration des économies Africaines. L’Algérie dispose d’un savoir-faire pointu dans plusieurs domaines. Nous disposons également d’une ressource humaine jeune et formée. Notre pays est aussi doté d’importantes matières premières. Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant avec nos partenaires camerounais », a indiqué Saida Neghza.
Le Gicam, à travers son président plaide pour la matérialisation des interventions décisives des opérateurs économiques Algériens dans la transformation agricole, l’industrialisation, et le transfert de technologie. Car pour lui, « il est important pour le secteur privé camerounais de nouer des partenariats en Algérie, car le Cameroun est doté d’un potentiel énorme et d’un capital humain qui rayonnent dans toute la sous-région Afrique centrale et au-delà. Malgré les problèmes structurels, infrastructurels, d’énergie et d’environnement des affaires, les adhérents du Gicam sont prêts à franchir le pas, et à saisir les opportunités contenues dans le marché Zlecaf ».
Malheureusement, les deux parties ont déploré le faible taux des échanges entre le Cameroun et L’Algérie. Taux qui se fige depuis des années autour de 0,15%. Quant à la balance commerciale, elle est défavorable au Cameroun, d’un montant estimé à environ 10 milliards de FCFA par an. La séance de travail entre le Gicam et les opérateurs économiques Algériens s’est terminée par des rencontres b to b, et une session à huis clos.
Dim Dim