20 septembre 2024

Patronat: Protais Ayangma deviendra-t-il vice-Président du Gicam?

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Les deux groupes patronaux signent ce 5 avril 2023 à Douala, le traité consacrant leur fusion. Cette cérémonie fait suite à une correspondance adressée ce 31 mars 2023 aux adhérents du Gicam, Célestin Tawamba, le Président de ce groupe patronal.  Cette importante décision intervient après approbation de leurs conseils d’administration respectifs, après 4 ans de pourparlers. Malgré cette avancée structurelle longtemps souhaitée par le Gouvernement Camerounais, des questions subsistent, notamment, sur les statuts du Gicam à adapter au nouveau contexte, ou celle sur la rotation ou non de la présidence du mouvement patronal fusionné.

Célestin Tawamba parle d’une « exigence de rassemblement et d’une nécessité de se réinventer », pour soutenir le projet de fusion entre le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) dont il est le Président, et Entreprises du Cameroun (Ecam), présidé par Protais Ayangma. C’est en 2019, le 17 janvier, que le Gicam et Ecam ont porté sur ses fonts baptismaux, un projet de fusion. Marqué par la mise sur pied d’un cadre de discussions baptisé « Coordination patronale ». Relevons que Célestin Tawamba et Protais Ayangma ont été plusieurs fois aperçus, 

côte à côte, dans la gestion de plusieurs dossier importants impliquant le secteur privé, face au gouvernement ou autres partenaires internationaux. Confirmant l’approche d’une fusion au sein de ce cadre dédié: « depuis son institution, la Coordination patronale a réalisé plusieurs actions et obtenu des résultats probants, dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires notamment. Fort de ces résultats tangibles, et confortés dans l’idée que l’union des deux entités permettra d’obtenir des avantages plus significatifs pour les entreprises… », fait observer Célestin Tawamba dans sa correspondance aux adhérents du Gicam.

Plus précisément, les deux groupements patronaux envisagent désormais  affronter mes nouveaux défis nationaux et internationaux de manière conjointe. Au regard, justifie le Président du Gicam, de l’environnement perturbé, des crises successives, des lendemains incertains, des risques réels sur les entreprises Camerounaises, les menaces sur la pérennité des investissements. « ….Ce rassemblement nous imposera de ne ménager aucun effort pour réunir et fédérer tous les patrons au sein de la Maison Commune qu’est le Gicam », pense  Célestin Tawamba . Qui veut aller plus loin: « D’ores et déjà, nous tendons officiellement la main à ceux qui, pour une raison ou pour une autre, ont tourné le dos à notre groupement ».

Toutefois, après cette publication, plusieurs questions fusent. S’agit-il d’une fusion-absorption d’Ecam par le Gicam? L’entité fusionnée portera-t-elle une nouvelle dénomination? Le Gicam procédera-t-il à une révision de ses statuts? Quel sort sera réservé au Président d’Ecam dans le nouveau groupe? En attendant le dénouement annoncé, Célestin Tawamba sollicite « l’adhésion des adhérents du Gicam à cette initiative…. ».

Pour rappel, au 31 décembre 2021, le Gicam comptait 798 entreprises (Soit 233 grandes entreprises et 565 petites et moyennes entreprises). Le groupement enregistre également 24 associations, groupements et syndicats professionnels. Pour un total général de 822 entités. Le Groupement cumule un chiffre d’affaires de 8434 milliards de FCFA. Avec un taux de 74,9% pour les entreprises modernes. Totalisant  185.426 employés, les entreprises du Gicam représentent une masse salariale de 895 milliards de FCFA. En 2020, ces dernières se sont acquittées auprès de l’État, d’un volume de taxes et impôts équivalent à 1525 milliards de FCFA. Soit 73,8% des recettes fiscales de l’État, et 39,7% du budget national. 

Quant à Ecam, elle est une organisation patronale dédiée aux petites et moyennes entreprises, petites et moyennes industries, très petites entreprises, et aux start-up. Créée en 2009, elle a pour missions, entre autres, la promotion du développement du secteur privé, la défense des droits et des intérêts des créateurs de richesse, promouvoir l’entrepreneuriat jeune et féminin, ou institutionnaliser le dialogue avec le secteur public.

Félix Beda

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