20 septembre 2024

Pêche illégale et illicite: le Cameroun engage des mesures correctives  après les sanctions de l’Union Européenne 

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C’est ce qui justifie l’atelier sous-régional d’appui au renforcement des capacités de l’Afrique centrale dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarés et non réglementées. Atelier tenu à Douala du 3 au 4 avril, en présence des différents acteurs de la chaîne d’intervention de lutte contre la pêche illicite et illégal.

Disfonctionnement dans les procédures d’immatriculation et de gestion du pavillon Camerounais,  la faiblesse de la réglementation en matière de lutte contre la pêche Indnr (illicite, non déclarés et non réglementées) qui n’est pas suffisamment alignée aux standards internationaux dans le secteur de la pêche au Cameroun etc…sont autant de manquements qui ont amenés l’Union européenne (Ue), à servir un carton rouge au Cameroun. Afin que celui -ci prenne les mesures qui s’imposent afin d’endiguer ce fléau qui cause du tort aux économies nationale et sous-régionale. 

Ainsi, l’atelier sur les pêches illicite, non déclarés et non réglementées, tenu à Douala du 3 au 4 avril 2023, a permis aux acteurs de la chaînes, de faire un bilan des actions menées, d’identifier les besoins et de faire des propositions de solutions pour renforcer la lutte contre le phénomène.

Un véritable souci pour la Fao, qui a pour mission le soutien à l’adhésion et à la mise en œuvre de l’Accord sur les mesures du Ressorts de l’Etat du poti, une manière rentable et efficace pour lutter contre la pêche Indnr, d’utiliser les ports pour débarquer leurs captures. Dr. Guy René Mimbang, représentant du Ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales, à cet atelier, fait observer que « la pêche Indnr est un fléau mondial qui n’épargne pas la sous région, elle diminue les efforts, au niveau national et international, de protection des espèces haleuitiques »

Les mission de la Fao

Pour Lionel Kinadjian, « globalement, le mandat de la Fao dans le secteur de la pêche, est celui d’appuyer le travail de la gouvernance dans la gestion des pêches », a précisé le fonctionnaire chargé des pêches et de l’aquaculture à la Fao. Ce, à travers plusieurs domaines d’intervention, à la fois, dans le domaine scientifique, le domaine de la régulation, et l’aménagement des pêcheries. Par ailleurs, cette intervention se fait notamment au Cameroun à travers le programme « fish port Acp », sur la pêcherie-crevettiere, et aussi sur tout ce qui relève des dispositifs du renforcement du de contrôle et de surveillance des pêches.

Actions et bilan de la Fao

La Fao a appuyé au début des années 2000, plusieurs chantiers de renforcement  de la gouvernance des pêches avec la Corep, qui ont débouché sur l’élaboration d’instruments  de gouvernance des pêches, adoptés par les conseils des ministres de la Corep en 2016. Notamment, à travers une convention minimale d’accès aux zones de pays membres de la Corep, un plan sous-régional de lutte contre les pêches Indnr, un plan de gestion des capacités des pêches, dont plusieurs instruments de gouvernance, qui sont désormais des cadres de référence pour la gestion des pêches au niveau de la sous-région.

« Nous sommes dans un atelier où nous travaillons avec les pays de la sous région, pour pourvoir améliorer la gouvernance, en termes de  lutte contre la pêche illicite non-déclarée et non réglementée », a déclaré le représentant du ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales.  Car, en janvier 2023, le Cameroun a reçu un carton rouge de l’Union européenne,  essentiellement dû aux disfonctionnements enregistrés dans les procédures d’immatriculation et de gestion du pavillon Camerounais. Mais également, à la faiblesse de la réglementation pays, en matière de lutte contre la pêche Indnr, qui n’est pas suffisamment alignée aux standards internationaux dans ce domaine. 

Les perspectives 

Pour apporter une réponse à ces différents manquements relevés par l’Union européenne, au niveau du ministère des pêches, avec tous les acteurs du secteur, une révision de la loi est entrain d’être faite, dans le code portant code des pêches et l’aquaculture au Cameroun. Ce, pour intégrer les mesures très pertinentes en matière de lutte contre la pêche Indnr, y compris un régime des sanctions suffisamment dur pour pouvoir décourager cette pratique. Sur un plan beaucoup plus global, au niveau des services du Premier Ministre, il y’a des actions qui sont menées pour pourvoir impliquer toutes les administrations concernées, de voir de fond en comble les procédures d’immatriculation des navires de pêche, et également de la gestion du pavillon Cameroun. 

« Nous pensons que ces mesures avec l’accompagnement que nous sommes entrain de recevoir de la Fao, va  permettre effectivement que nous puissions avancer de manière positive dans le cadre de cette lutte dans notre pays, qui avait déjà commencé, parceque sur un plan opérationnel, nous avions déjà une convention avec l’armée pour permettre qu’elle nous accompagne dans nos actions de lutte contre la pêche Indnr en mer », a indiqué le Dr. Guy René  Mimbang, Directeur au Minepia.

Toutefois, il a mentionné que des actions sont en cours avec d’autres partenaires pour éradiquer ce fléau. Aussi, une minute de silence a été observée à la demande du Secrétaire général  du Corep, en la mémoire des membres décédés.

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