Port de Douala: nouvelle ceinture de sécurité autour de l’appontement pétrolier
Mis en service le 11 avril 2021, le Duc d’Albe pétrolier du Port de Douala-Bonabéri connaît un renforcement de sa structure. Les responsables du Port autonome de Douala (PAD) ont réceptionné, ce 5 décembre 2022, un gigantesque ouvrage de protection baptisé « fusible » afin de protéger cet ouvrage de tout choc éventuel.
L’ouvrage de protection est positionné en avant et au droit du nouvel appontement du Port de Douala-Bonaberi, reconstruit pour un montant de 7, 4 milliards de FCFA par le Port autonome de Douala, au terme d’une mission confiée à E.JN. Negri, entreprise française spécialisée dans les travaux maritimes et fluviaux. Le descriptif de l’ouvrage présente une barrière en acier de 75 mètres de long, dotée de six (6) éléments cylindriques horizontaux en acier, diamètre 711mm, épaisseur 18mm, longueur 11,8m pour réalisation du bouclier « fusibles » qui permettra de stopper les navires en détresse, neufs (9) pieux cylindriques en acier de nuance S355, diamètre 914mm, épaisseur 18mm, longueur 24m, pour ancrage de la barrière dans le fleuve, et une protection catholique de 27 anodes sacrificielles de 26 kgs chacune, soit 3 anodes par pieu.
Par ailleurs, ces nouvelles installations modernes et sécurisées, qui facilitent les opérations de déchargement des cargaisons des produits pétroliers destinés au marché national et à certains pays de l’hinterland disposent désormais, avec cette ceinture de protection, un revêtement anticorrosion constitué de couches de peinture « epoxy » type Sigmaprime 200/Grey en primaire et Sigm Shiel 880/Black en secondaire, respectivement de 75 microns et 300 microns d’épaisseur, et des liaisons boutonnées et soudées y compris tous les contrôles non destructifs d’usage.
Bien que l’appontement pétrolier du Port de Douala soit résistant aux efforts d’accostage en absorbant l’énergie du choc, avec un système de bouclier permanent, il est toutefois exposé aux grands risques d’incendie, d’explosion pouvant pouvant impacter le port conventionnel en général et le quai n°1 en particulier. Rappelons que le Duc d’Albe pétrolier du Port de Bonaberi a connu plus de 60 ans d’inactivité, suite à deux accidents successifs de chocs de navires.
Félix Beda