Présidence de l’Ordre national des médécins: Pr. Louis Richard Njock et le Pr. Eugène Sobngwi entre tripatouillages, duplicité et insubordination
Aidé par son désormais homme de main le Pr. Eugène Sobngwi, Directeur de l’organisation des soins et de la technologie sanitaire (DOST) qui était en charge de la gestion du fichier électoral, faisant preuve d’amateurisme et de manque de maîtrise dans l’organisation des travaux de l’Assemblée générale de l’Ordre nationale des médécins du Cameroun, le Secrétaire général du Ministère de la Santé publique a fait grand étalage de son objectif inavoué: créer par des manoeuvres malicieuses une cacophonie électorale, obtenir le renvoi de l’élection et préparer le sacre d’un candidat dont il est proche. Foulant ostentatoirement au pied les instructions de Manaouda Malachie, le Ministre de la Santé publique. Pour certains observateurs avertis, les prochains travaux connaîtront les mêmes perturbations si l’équipe du Pr. Louis Richard Njock poursuit sa brillante oeuvre cacophonique et de parti pris.
Le communiqué rendu public le 27 décembre 2022 par Manaouda Malachie, le Ministre de la Santé publique, avait pourtant bien encadré le déroulement du processus électoral: « afin d’assurer une bonne maîtrise du fichier électoral par collège et d’un usage légitime et légal des procurations, dans le cadre de l’Assemblée générale élective de l’Ordre national des médecins du Cameroun prévue pour le 29 novembre 2022, le Ministère de la Santé publique informe l’ensemble du corps médical de la mise à la disposition d’un système de pré-enrôlement (….). Tous les participants à ladite Assemblée générale, même ceux ayant donné procuration à un tiers sont tenues de procéder à leur préenrôlement sur le site indiqué (…) à condition d’être inscrit au Tableau de l’Ordre national des médecins du Cameroun et avoir versé ses cotisations au plutard le 15 décembre 2022 », précisait la sortie du membre du gouvernement.
Tout était ainsi scrupuleusement bien défini pour un processus électoral serein et conforme à la loi. Malheuresement l’élection du nouveau président de cette importante institution a été reportée, après une incroyable cacophonie de l’équipe en charge d’organiser et d’encadrer l’Assemblée générale y relative. Équipe dirigée par Louis Richard Njock, Secrétaire général du Ministère de la Santé publique, Ancien Directeur général de l’hôpital Laquintinie de Douala. Intentionnellement ou non-intentionnellement, de nombreux manquements et dysfonctionnements ont ainsi été relevés au moment décisif de cette élection. Parmi lesquels, on cite l’absence du fichier électoral constitué de 1504 médecins, en plus de diverses irrégularités observées dans le processus électoral.
Plusieurs médecins valablement inscrits en qualité de votants ont déploré l’illégitimité de certains membres du corps électoral et des candidats. Notamment les 638 médecins inscrits au sein de l’ordre en 2022. D’après ces derniers, leur inscription est illégale puisque le Conseil de l’ordre n’ayant pas siégé depuis le mois de mai 2021. Par ailleurs, les délais prescrits par les textes n’ont pas été respectés. Lesdits délais prévoient, en effet, la publication de la liste des électeurs au moins dix (10) jours avant l’élection.
Face à cette impréparation caractérisée, il apparaît clairement que l’équipe du Pr. Louis Richard Njock, à qui le Ministre de la Santé pubique a placé sa confiance, n’a pas été à la hauteur de la tâche. Installant la confusion dans un processus pourtant minutieusement mené par Manaouda Malachie, le Ministre. Les graves écueils relevés lors de l’Assemblée générale du 29 décembre 2022 attribue de plein droit au Ministère de tutelle, le pouvoir de se substituer de plein droit à l’Ordre national des médecins, conformément à la réglementation.
Malgré les instructions claires et objectives du Ministre de la Santé publique, le Pr. Louis Richard Njock a démontré son inapacité à conduire les travaux de l’Assemblée générale élective. Pire, il crève l’oeil que ce dernier fait double jeu afin de dresser le lit en faveur d’un candidat à sa solde. Le Pr. Louis Richard Njock est en effet le grand artisan de ce raté spectaculaire observé au Palais des congrès de Yaoundé. De bonnes sources, le ficher électoral était fin prêt pour une élection sereine. Pourtant, les manigances au regard de l’évaluation des forces en présence ont poussé sans vergogne le Pr. Louis Richard Njock, de connivence avec le Pr. Eugène Sobgnwi, à dissimuler ledit fichier, leur permettant ainsi de soulever cette exception d’absence, comme étant un grief suffisant pour un renvoi du scrutin. Sinon pourquoi ont-ils demandé d’entrer en salle afin de commencer les élections s’il n’avait pas déjà le fichier ? Un rôle trouble qui laisse perplexe et commande un changement de paradygme.
« Il faudra que le Ministre mette en place une véritable équipe dynamique et professionnelle pour l’organisation de la nouvelle élection, surtout que certains membres semblaient avoir décidé de montrer leur manque d’objectivité et de loyauté aux institutions, ainsi qu’ au Ministre », confie une source, décue par le spectacle désolant vécu au Palais des Congrès de Yaoundé, lieu de l’Assemblée générale élective de l’Onmc. En attendant l’élection du nouvel exécutif Conseil de l’ordre, les différents clans fourbisseent leurs armes, sous fonds de tribalisme, intimidations, maniputations et coups bas.
Rappelons que sept (7) candidats sont en lice pour la présidence de l’Onmc. Il s’agit des Docteurs Olga Yvonne Bassong, Claude Bernard Kamta Ngui, Manga Theodat, Jean Berthelot Zambo, Rodolphe Fonkoua, Pierre Bassong et du Pr. Emmanuel Noël Essomba.
Gad Samy