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Ratings: malgré quelques facteurs de fragilité, Bloomfield investment confirme les perspectives stables du Port autonome de Douala

(Ripostes,Georges Semey). L’agence de notation financière internationale s’appuie sur une croissance du commerce international, une amélioration du cadre de gouvernance, une bonne flexibilité de financement, une baisse niveau d’endettement, ou encore une amélioration de la trésorerie nette traduisant un bon équilibre financier etc….Toutefois, Stéphane Angui, Sous-Directeur Ratings à Bloomfield investment, tempère, au regard du positionnement géographique naturel du combinat portuaire et l’environnement sécuritaire relativement fragile dans lequel il exerce ses activités.

La durée de validité est comprise entre octobre 2023 et septembre 2024. Bloomfield investment, l’agence de notation financière internationale, vient de confirmer les notes du Port autonome de Douala (Pad). L’institution maintient sur le long terme un A (perspective stable) et sur le court terme, la note A2 (perspective stable).

Bloomfield investment justifie le statu quo de la note du Pad, sur le long terme, par « la qualité de crédit élevé et les bons facteurs de protection ». Cependant, indique l’agence, « les facteurs de risques sont plus variables et plus importants en période de pression économique ». Sur le court terme, Bloomfield investment s’appuie pour justifier cette bonne note, sur la bonne certitude de remboursement, en temps opportun, des dettes et autres engagements, par le Pad.

Par ailleurs, constate l’agence de notation, « les facteurs de liquidité et les éléments essentiels des sociétés sont sains, quoique les besoins de financement en cours puissent accroître les exigences totales de financement, le bon accès aux marchés des capitaux, et les facteurs de risque minimes », précise Stéphane Angui V.P Sous-Directeur Ratings à Bloomfield investment.

La nouvelle notation du Port autonome de Douala est basée sur plusieurs facteurs clés positifs: une croissance du commerce international malgré un contexte de crise, une amélioration du cadre de gouvernance, une bonne flexibilité de financement, une baisse niveau d’endettement, une amélioration de la trésorerie nette traduisant un bon équilibre financier, la poursuite du plan de fiabilisation des données d’apurement des comptes, et l’obtention du privilège du trésor, accentuant la capacité de recouvrement du Pad en 2023.

Toutefois, Bloomfield investment a noté quelques facteurs de fragilité de la qualité de crédits au Port autonome de Douala. On citera « un positionnement géographique naturel qui limite son potentiel de développement, en attendant la mise en oeuvre des projets à fort impact socio-économique, puis un environnement sécuritaire relativement fragile », ajoute Stéphane Angui.

Par ailleurs, les analystes de Bloomfield notent par ailleurs que la gestion du Pad est sans cesse en amélioration, avec notamment : une bonne cartographie des risques, l’obtention de certifications en lien avec le développement durable et la gestion des escales et des marchandises, la poursuite des travaux d’apurement des comptes initiés en 2018, la création de la Régie du patrimoine immobilier (Rpi) pour la mise en valeur du patrimoine du Pad, la signature et la mise en œuvre d’un contrat de performance avec l’Etat du Cameroun, la reprise en main réussie d’activités jadis concédées (Terminal à conteneurs, remorquage) ainsi que des activités jadis réalisées par des prestataires de services, notamment le dragage, la sécurité et la sureté du port.

La notation 2024 de Bloomfield sur le Port autonome de Douala intervient quelques semaines après la décision de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) qui classe, sur proposition de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), l’institution portuaire, parmi les «entreprises de Grand Standing et d’importance nationale ou dont le poids dans l’économie est particulièrement élevé».

En effet, en 2022, le Port autonome de Douala a enregistré un chiffre d’affaires de 69,75 milliards de FCFA, un excédent brut d’exploitation évalué à 17,92 milliards de FCFA, un résultat d’exploitation estimé à 8,9 milliards de FCFA, et résultat net de 7,84 milliards de FCFA. Avec des capitaux propres, sous la même période, évalué à la somme de 151,53 milliards de FCFA, l’institution totalise néanmoins un passif circulant de 156,9 milliards de FCFA, et une dette financière évaluée en 2022 à hauteur 34,42 milliards de FCFA.

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