Santé: les acteurs médiatiques et les mobilisateurs sociaux digitaux s’arment contre la poliomyélite

(DIM DIM).Cette opération s’inscrit dans le cadre du deuxième tour des Journées nationales de vaccination de riposte à l’épidémie de poliomyélite, synchronisées avec les pays du Bassin du lac Tchad, et couplée à la Semaine d’actions de santé et de nutrition infantile et maternelle (Sasnim). Ainsi, les professionnels des médias et autres créateurs de contenus, ont suivi une séance de briefing, le vendredi 23 Mai 2025, à la Délégation régionale de la Santé publique du Littoral.
La traditionnelle séance de briefing a été animée respectivement par le Coordonnateur régional du Pev (Programme Elargi de vaccination), Littoral, Léonard Ewane, James Lontsi, Chef Unité communication du Pev Littoral, en présence des partenaires au développement impliqués dans cette vaste campagne de vaccination.
Il a été recommandé aux acteurs médiatiques et mobilisateurs sociaux digitaux, à intensifier la communication autour de cette grande campagne à travers les messages de sensibilisation à l’endroit de cette couche sociale, souvent hostile et réticente à la vaccination. Au programme élargi de vaccination du Littoral, l’objectif est d’abord d’informer au moins 95% des parents avant le passage des équipes de la vaccination: « c’est une campagne qui va se dérouler en poste fixe au niveau des formations sanitaires, et en poste fixe temporaire en communauté. Ça peut être dans les chefferies, églises, marchés, écoles et autres lieux de regroupement. Il y’aura aussi des stratégies spéciales qui peuvent être organisées en fonction de la réalité locale », a souligné Léonard Ewane, Coordonnateur régional du Pev-Littoral.

À la faveur de la mise en œuvre du deuxième tour des Journées nationales de vaccination de riposte à l’épidémie de la poliomyélite couplé avec la Sasnim ( Semaine d’Actions de Santé et de Nutrition Infantile et Maternelle), prévu du 29 Mai au 1er Juin 2025, plusieurs interventions majeures seront au rendez- vous: « premièrement, c’est l’administration du vaccin polio-oral aux enfants âgés de 0 à 59 mois. C’est aussi la supplémentation en vitamine A, beaucoup plus pour les enfants âgés de 12 à 59 mois. C’est -à- dire, les enfants de 1 à 5 ans. Il faut aussi signaler qu’au cours de la campagne, nous allons aussi administrer le traitement préventif intermittent contre le paludisme aux femmes enceintes, qui sont au-delà de la 13ème semaine de grossesse. Et comme d’habitude, nous allons rattraper tous les enfants qui ont manqué 1 ou 2 rendez- vous lors de la vaccination de routine. Nous allons aussi renforcer la surveillance des principales maladies évitables par la vaccination. Je fais allusion ici, à la recherche de la paralysie flasque aiguë, en ce qui concerne la poliomyélite, à la recherche des cas suspects de rougeole, de fièvre jaune et de tétanos néonatale », a expliqué Léonard Ewane.
À titre de rappel, la poliomyélite est une maladie très contagieuse provoquée par le poliovirus, qui peut entraîner une paralysie partielle ou totale irréversible. Elle se transmet par la consommation d’eau ou d’aliments souillés.

La nécessité d’une campagne de riposte ?
Malgré l’atteinte du statut de « pays libre de poliovirus sauvage », par le Cameroun en 2020, il continue de faire face depuis novembre 2024, à une épidémie de polio due à de nouveaux cas de poliovirus variant détectés dans les districts de santé de Deido (02 cas), Kousseri (02 cas) et Vélé (01cas). Cette résurgence constitue une urgence de santé publique, d’où la nécessité de ce deuxième tour de riposte.
La stratégie de vaccination
Toutes ces opérations se feront avec des stratégies de porte-à-porte des agents de santé communautaire, dans les hôpitaux, les lieux de culte et les espaces de grand rassemblement. L’auriculaire droit des enfants sera marqué comme preuve de vaccination.