Sufawe 2025: près de 6000 entreprises dans le corridor du Club
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(DIM DIM). C’est le bilan dressé par Mouna Kadiri, Présidente du club Afrique Développement, présenté lors de la 3ème édition du Stand Up Africa Women Entrepreneurs, dont les lampions se sont éteints le 21 février dernier à Douala.
Promouvoir et mettre en exergue l’entrepreneuriat féminin sur le continent par des actions diverses et à travers l’intégration dans les corridors d’affaires du réseau des banques du Groupe présentes dans 16 pays en Afrique. Ainsi se résume l’objectif principal du Stand up for african women entrepreneurs (Sufawe), qui est une initiative du Club Afrique Développement du Groupe Attijariwafa bank.
Cette troisième édition a été placée sous le haut patronage du Minepat (Ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagementdu territoire), représenté par son Ministre délégué, le Dr Paul Tasong, qui a pris part aux assises les 20 et 21 février dernier à Douala. «Made in Africa et Zlecaf: une autoroute d’opportunités pour les entrepreneurs», étant le thème central retenu et sur lequel les participants ont axé leur réflexion.
De plus en plus, l’on parle de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (Zlecaf), qui représente un marché de plus de 1 milliard 3 cents millions de consommateurs. Un chiffre qui va accroître le commerce intra-africain de 53%, sortir 50 millions d’Africains de la pauvreté, et générer 14 millions d’emplois, selon les experts.
À travers ce forum, le Club Afrique Développement espère que les femmes entrepreneures puissent jouer pleinement leur rôle, en capitalisant ce marché de 1,3 milliards de consommateurs. D’où la nécessité de se faire assister par le Sufawe et leur participation active aux masters class et aux ateliers de formation organisés autour de la Zone de Libre-Échange continentale Africaine. Ce qui est d’ailleurs une invite du Ministre Paul Tasong pour qui, il s’agit d’une démarche vers «une intégration économique interafricaine plus approfondie en Afrique Centrale, avec une attention particulière portée au renforcement des capacités», et qui les suggère, par la même occasion, de s’approprier les opportunités du Sufawe.
Pour d’avantage booster cette vision du Club Afrique Développement, qui entend outiller au mieux les femmes entrepreneures, la Secrétaire général de la Zlecaf, Cynthia Gnassingbe-Essonam, a été spécialement invitée, afin de partager son expérience et expliquer aux femmes, comment est-ce qu’elles peuvent capitaliser le marché de la Zlecaf, pour développer et accroître leur business. Une présence d’ailleurs saluée par Alexandre Beziaud, Directeur général de la Scb, filiale camerounaise du groupe Attijariwafa bank. Ce qui est une preuve de l’engagement de la banque, dans le secteur privé, particulièrement chez les femmes, et dont le souhait est «d’aider les femmes à vendre partout en Afrique».
Cynthia Gnassingbe-Essonam souligne que pour une meilleure exploitation de la Zlecaf, un protocole a été adopté afin de briser les barrières qui entravent la participation des femmes et des jeunes dans le commerce intra-africain, et le rôle de la femme est primordial. « Si on veut atteindre nos objectifs de développement durable, nous ne pouvons pas faire sans les femmes et les jeunes, qui font montre d’une innovation particulière, de résilience. Nous allons utiliser la plateforme de Sufawe pour former les entrepreneurs présents sur la Zelecaf, de manière à leur permettre de tirer profit, des instruments opérationnels que la Zlecaf leur offre pour conquérir ce marché africain, de plus d’un milliard de personnes», a-t-elle déclaré.
Pour sa part, la Responsable du Club Afrique développement, Mouna Kadiri, se réjouit des avancées enregistrées depuis la mise sur pied de cette initiative. Le bilan du Club est éloquent : «la famille Afrique développement compte plus de 6000 entreprises qui se font confiance et savent qu’elles peuvent travailler dans le corridor du Club», s’est-elle exprimée.
Le membre du gouvernement, a, à cette occasion, rappelé que la rencontre des femmes entrepreneures dans le cadre de Sufawe tombe à pic, à quelques jours seulement de la célébration de journée internationale des droits de la femmes, où la question de l’autonomisation est en perpétuelle réflexion : «Sufawe, s’inscrit dans l’esprit et la lettre de l’autonomisation des femmes par l’entremise de l’entreprenariat. Une démarche qui mérite d’être saluée», a-t-il conclu.
Outre, les activités de coaching, de monitoring, et des rencontres B2B, Sufawe 2025, n’a pas dérogé à la règle comme lors des précédentes éditions, en récompensant les femmes qui se sont démarquées. En ouverture du forum, Naomi Mbakam, fondatrice et directrice générale de Leelou Baby food, a remporté le trophée Sufawe 2025.