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Transfert de fonds: Malgré la polémique, la Cdec dévoile son large champ d’intervention

(Ripostes,Félix Beda) L’institution persiste et signe, confortée par la sortie de Ferdinand Ngoh Ngoh, Ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République, ce 1er août 2024. Les actions de la Cdec se poursuivront et s’étendront jusqu’aux consignations judiciaires et aux comptes inactifs, entre autres.

C’est désormais clair et net: « la Caisse des dépôts et consignations ne porte pas uniquement son intérêt sur les fonds en déshérence. D’autres types de dépôts sont concernés par les transferts que nous sollicitons ». Une voix autorisée de la Cdec, la Caisse des dépôts et consignations, apporte des éclairages pertinents sur la nature des fonds potentiellement placés sous la gestion de cette institution.

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Cette sortie opportune de ce haut cadre de la Cdec intervient au lendemain de la vive polémique entre la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale), à travers Marcel Ondele, son Secrétaire général, et l’État du Cameroun, via la Cdec. Le représentant du gendarme du respect de la réglementation bancaire dans la sous-région Afrique centrale, demandait aux établissements de crédit, aux microfinances er aux établissements de paiement opérant sur le territoire Camerounais, de « surseoir au processus de transfert des avoirs en déshérence au profit de la Caisse des dépôts et consignations ». Il s’agit du contenu d’une correspondance adressée aux Directeurs généraux de ces différentes entités, le 11 juillet 2024.

Ce qui a suscité illico presto, la réaction de Yaoundé. Dans une correspondance parallèle du 1er août 2024, Ferdinand Ngoh Ngoh, le Ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République, demandait au Ministre des finances, Louis Paul Motaze, « d’inviter la Cobac à rapporter sa correspondance du 11 juillet 2024… », et de « veiller, avec la Cdec et en application de l’article 55 du Décret n° 2011 du 15 avril portant organisation et fonctionnement de cet organisme, à la poursuite effective, diligente et sereine du processus de transfert de fonds entamé ».

Le Ministre d’État, Secrétaire général de la Présidence de la République prend ainsi fait et cause pour le Directeur général de la Cdec, Richard Evina Obam qui, depuis mai 2024 a déjà réussi à fédérer autour de lui, la Beac (3,9 milliards de FCFA), Allianz Cameroun (1,5 milliards de FCFA), la Standard Chartered Bank (2,44 milliards de FCFA), le Crédit foncier du Cameroun (910 millions de FCFA), la Société commerciale de banque au Cameroun (4,3 milliards de FCFA) et la Bicec (6 milliards de FCFA). Ce malgré la réticence des acteurs concernés, qui sollicitent pour certains un moratoire, et pour d’autres, une concertation multisectorielle afin de peaufiner les contours du processus de transfert de fonds en déshérence à la Cdec.

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