Les gens de Mer l’ont réitèré à l’occasion de la Journée internationale à eux dédiée, célébrée le 25 juin de chaque année. Réunis ce 26 juin 2023 à Douala, le Cameroun à travers le Syndicat national des Inscrits Maritimes et Assimilés du Cameroun (SYNIMAC) s’est joint à la communauté internationale pour célébrer et réfléchir sur la thématique centrale « 50 ans après MARPOL, notre engagement continue », proposée par l’Organisation maritime Internationale ( OMI).
Suivant la convention 135 de l’OIT, il doit exister dans tous les quais portuaires du Cameroun, des bureaux d’embauche gérés par le syndicat des employeurs (armateurs) représenté au Cameroun par l’UCAM (Union des Consignataires et Armateurs du Cameroun) et le syndicat des employés du Cameroun, représenté par le SYNIMAC (Syndicat National des Inscrits Maritimes et Assimilés du Cameroun).
Or, depuis lors, seul le syndicat UCAM exerce sur les eaux du Cameroun, au détriment du SYNIMAC qui est régulièrement stoppé dans ses actions de terrain par des personnes non-identifiées. Cet état de chose décrié par Sylvain Mbassi président national du SYNIMAC, « a pour conséquence, le recrutement direct des employés dans le bateau par les Armateurs, alors que c’est une mission dévolue à une organisation représentant les employés qui les met à disposition. Ce qui est en violation de la convention 135 ratifiée par le Cameroun. Ainsi, l’accès des ports devrait être à la charge du syndicat des marins, comme cela se fait dans d’autres pays liés par la convention 135. Malheureusement au Cameroun, ce sont les sociétés de gardiennage qui font ce travail« , s’est-il indigné. Ces manquements du Cameroun participent à le mettre sur la liste noire de l’Organisation maritime Internationale.
Les missions du SYNIMAC
Les missions sont de divers ordres. Singulièrement, elles reposent sur la défense des intérêts et le bien-être de ses membres. Pour remplir ce cahier de charges, le syndicat étant à but non lucratif, a recouru à la création de plusieurs activités annexes telles que : le Gexas, le Coop Gexas, le Syndicoop, l’Animgem, le Cefornamacam, le Cswb, le Refiscam etc…
Les attentes du Syndicat
Ayant bon espoir que le Gouvernement Camerounais accordera une attention particulière à leurs doléances, les membres du SYNIMAC, attendent de ce dernier : un accompagnement dans ses actions, la subvention de ses activités, la sous-traitance si possible de certaines de leurs activités dans les zones reculées, où le manque du personnel est criarde, afin que les organes annexes servent d’agents d’appui.
Rappelons que cette main tendue du SYNIMAC démontre la volonté de cette organisation à travailler en étroite collaboration avec le Gouvernement pour les aider à respecter et appliquer les conventions dûment ratifiées par l’État Camerounais, afin qu’il sorte de la liste noire de l’Organisation maritime Internationale. Ainsi les administrations sectorielles,( le Minefop, Mintss, le Mintransport, Minepia etc…) présentes à ces travaux, se chargeront en ce qui les concernent de porter les doléances à leurs administrations respectives.
Jean Adoul