Les travaux se déroulent ce 7 novembre 2022, après la session ordinaire du 6 octobre 2022.
La capitale économique du Cameroun, Douala, abrite ce 7 novembre 2022, une session extraordinaire du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC). Sous forte tension, après une session déroulée le 6 octobre 2022, sous la présidence du Centrafricain Hervé Ndoba, Président du Comité ministériel de l’Umac, cette session spéciale intervient dans un climat de tension.
La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique centrale est en effet en ébullition. Ce, au regard des enjeux multiformes au sein de ses institutions spécialisées (Beac, Cosumaf, Commission de la Cemac, Bdeac etc….). Les points de crispation portent et achoppent sur la guerre de succession communautaire à la tête desdits organes, mais également sur les conflits de compétences et de leadership entre représentants des États.
Au sein de la Beac, la dernière escalade a de nouveau mis en scène Hervé Ndoba et Abbas Mahamat Tolli, le Gouverneur de la Beac. Le premier sollicitant du second, les résolutions et le communiqué final issus du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale, tenu le 6 octobre 2022, d’après les usages en vigueur. Deux semaines après ladite session, Hervé Ndoba attendait ledit rapport d’Abbas Mahamat Tolli. Cette correspondance adressée au Gouverneur de la Beac le 21 octobre 2022, dénote de fil blanc, du climat délétère entre les deux hommes. Climat larvé à l’occasion du concours de recrutement des cadres au sein de la Beac, organisé par Abbas Mahamat Tolli, fortement critiqué par Hervé Ndoba, et finalement désavoué par les instances supérieurs communautaires.
Si l’objet au menu de la session extraordinaire de Douala n’a pas filtré, il n’en demeure pas moins que les principaux points de crispation seront abordés, en marge des traditionnelles questions monétaires et conjoncturelles. À suivre.
Félix Beda
