Urbanisation: Ndogpassi et Beedi, cibles du Pdvir
Ces deux zones des Arrondissements de Douala 3 et 5 présentent des caractéristiques urbaines anarchiques et insalubres. D’où la mise en oeuvre de plans de secteur qui permettront une meilleure occupation des sols par les populations. Le rapport de mise en oeuvre desdits plans s’est déroulée le 14 octobre 2022 à Douala.
Le processus d’élaboration des plans de secteur dans les quartiers Ndogpassi et Beedi, respectivement dans les Arrondissements de Douala 3ème et 5ème, ont entamé une phase décisive. Plans établis dans le cadre du Pdvir (Projet de développement des villes inclusives et résilientes), son rapport de mise en oeuvre a été validé par les parties prenantes (experts, élus municipaux, environnementalistes, urbanistes, société civile etc…). D’après la communauté urbaine de Douala qui présidait l’atelier y relatif, l’objectif des assises de Douala est de doter la communauté urbaine de Douala et les communes d’Arrondissement de Douala 3 et 5 d’outils détaillés de programmation spatiale et de contrôle de l’occupation de l’espace, pour une meilleure maîtrise de leur développement à court et à moyen terme en favorisant l’inclusion sociale et la résilience ».
L’implémentation du Pdvir au profit de Ndogpassi et Beedi part du constat que ces deux zones, comme bien d’autres dans la capitale économique, présentent un impresssionnant visage de négligences et de dyfonctionnements urbains. Pour la zone de Ndogpassi, il a été relevé un désordre urbain prononcé, des dépotoirs anarchiques, insuffisance des dispositifs de drainage et d’assainissement, dégradation de l’habitat, trame viaire très faible, précarité de certains ouvrages de traversée, branchements électriques anarchiques, occupation des zones inondables aux abords des drains, encombrement de la chaussée, promiscuité de l’habitat, mauvaise gestion des déchets etc…..
Pour le cas de Beedi, le constat affiche des constructions dans les zones inondées, défaut d’assainissement, présence des bas-fonds marécageux, occupation anarchique des bas-fonds par les populations, insalubrité, mauvais état des routes, occupation de l’emprise des haute tension, environnement urbain et cadre de vie dégradé, branchements électriques désordonnés, dégradation de la voirie, absence de dispositif de drainage et d’assainissement, trame viaire sous-structurée, absence et précarité de certains ouvrages de traversée etc….
« L’étude permettra de contrôler l’occupation des sols pour la maîtrise du développement, ce, pour améliorer les conditions de vie des populations, fournir un meilleur développement des infrastructures et des superstructure, ainsi qu’une bonne occupation des sols », a indiqué Barthélemy Kom Tchuente, expert des questions de décentralisation, et responsable du projet Pdvir. Le groupement Agora Consulting-Augea Afrique-cabinet Ntfs, en charge de mener ces études effectuera par conséquent une étude diagnostique, fera des propositions de scénarii d’aménagement, produira des documents définitifs des plans de secteur, et établira chronogramme d’activités dans les zones ciblées.
Le rapport désormais validé, la suite du processus prévoit, confirme Barthélemy Kom Tchuente, « un rapport diagnostic, après le consultant se deploiera sur le terrain pour faire des enquêtes auprès des occupants des sites, et des parties prenantes en vue de réaliser son étude. Tout cela va déboucher sur un rapport diagnostic. Et sur la base de ce rapport diagnostic, le consultant doit établir plusieurs scenarii dont un seul sera retenu par le maître d’ouvrage, afin de permettre au consultant d’avancer dans l’élaboration et la finalisation de ce plan de secteur ».
Rappelons que le projet Pdvir résulte de la coopération Cameroun-Banque mondiale. Il est placé sous la coordination du Ministère de l’habitat et du développement urbain.
Jean Adoul