Ville de Yaoundé: malgré une capacité de collecte insuffisante, Hysacam rempile pour un marché de 45,75 milliards de FCFA

(Olivier NDICKA). Ce qui contraste avec l’image désastreuse que présente la capitale politique Camerounaise en termes de salubrité.

La Mairie de Yaoundé a tranché concernant l’appel d’offres international ouvert pour la collecte, le transport des ordures ménagères, le balayage, le nettoyage des rues, des places publiques et des marchés de la ville de Yaoundé. Un marché inscrit en procédure d’urgence. C’est l’entreprise Hysacam (Hygiène et salubrité du Cameroun) a été retenue pour réaliser ces prestations.

Le marché divisé en 4 lots, d’un montant global de 45,75 milliards de FCFA, est découpé ainsi qu’il suit: 17,2 milliards de FCFA pour le lot 1, un montant de 16,71 pour le lot 2, et une enveloppe de 11, 78 milliards de FCFA destinée au lot 4. Relevons que le lot 3 a été déclaré infructueux.

Hysacam devrait, d’après son cahier de charges auprès de la Mairie de Yaoundé, assurer ces missions pour une durée de 5 ans. Il s’agit d’un renouvellement car l’entreprise Hysacam était déjà en charge de la collecte, le transport des ordures ménagères, le balayage, le nettoyage des rues, des places publiques et des marchés de la ville de Yaoundé.

Toutefois, cette continuité de services, bien qu’attribuée à une entreprise locale, contraste avec le contexte d’insalubrité dans la capitale politique Camerounaise. Yaoundé défraie quotidiennement en effet la chronique pour ses impressionnants tas d’immondices et ses rues méconnaissables de divers déchets jonchés.

La ville est desservie par deux prestataires dont Hysacam, qui collectent cumulativement au quotidien, environ 1200 tonnes de déchets ménagers, sur une production journalière estimée à 2600 tonnes. Soit un gap de collecte de 1400 tonnes de déchets environ.

Par ailleurs, Hysacam reste sous pression de plusieurs contraintes: insuffisance de véhicules de collecte, coût élevé des pièces détachées, prix insoutenable du carburant, versement irrégulier des subventions publiques, vandalisation des bacs à ordure etc….,provoquant de mouvements sociaux tempestifs du personnel.