20 septembre 2024

Zone industrielle: la Magzi dénonce la spoliation de son patrimoine à Yaoundé Sud

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Christol Georges Manon s’oppose à l’occupation illégale de la zone industrielle Magzi de Mvan, une banlieue de Yaoundé, par d’anciens propriétaires, pourtant déchus de leurs titres et entièrement indemnisés.

La menace est prise au sérieux par la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi). Un communiqué de son Directeur général, Christol Georges Manon relate la gravité de la situation sur le secteur de Mvan, zone industrielle sous gestion Magzi. « Depuis quelques temps, les  activités des industries installées par la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles dans la zone industrielle de Yaoundé, notamment dans le secteur de Mvan, sont gravement perturbées par un groupe d’anciens propriétaires de terrains dans ladite zone industrielle qui auraient bénéficié d’une rétrocession desdits terrains bien que expropriés et indemnisés », affirment le Directeur général de la Magzi.

Par ces actions, ces anciens propriétaires empêchent l’implantation de nouvelles entreprises dans la zone. Ces derniers exécutent, d’après Christol Georges Manon dans un communiqué, des travaux de lotissement « sur des terrains qui leur auraient été retrocédés, ainsi qu’à leur vente ». Pis, ils s’illustrent par des actes de violence et d’agression avec usages d’armes blanches. Par ailleurs, ces anciens propriétaires menacent de détruire les entreprises et autres investissements existants sur la zone. Ce, « au cas où les occupants refuseraient de payer entre leurs mains, les loyers dus à la Magzi, en vertu des conventions de bail passées avec ledites entreprises ».

Face à cette situation complexe, Christol Georges Manon apporte des clarifications sur ce dossier: « les travaux nécessaires à l’extension de la zone industrielle de Yaoundé Sud ont été déclarés d’utilité publique, incorporés au domaine privé de l’État et les terrains concernés par lesdits travaux affectés à la Magzi dans le cadre de la réalisation de son objet social consistant à l’aménagement de ladite zone en vue d’y implanter des industries, par décret n° 85/1714 du 9 novembre 1985 sur une superficie globale de 316ha51a37ca », précise le Directeur général de la Magzi.

Qui affirme par ailleurs que « les anciens occupants des lieux, titulaires ou non d’un titre de propriété ont été expropriés et indemnisés par décret n° 85/1791 du 27 décembre 1985 ». Pourtant, plusieurs familles expropriés et indemnisés se sont irrégulièrement maintenues sur les lieux et ont procédé à la vente desdits terrains sur lesquels les nouveaux acquéreurs ont réussi à obtenir frauduleusement de nouveaux titres fonciers dont la nullité d’ordre public a été constatée par arrêtés du 11 mars et du 9 avril 2008 du Ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières. « Lesdits terrains étant déjà couverts par deux titres fonciers établis au nom de l’État et mutés au nom de la Magzi sous les numéros 28084 et 28085/Mfoundi », ajoute le manager.

Christol Georges Manon persiste et signe: toute modification suivant les formes légales requises du décret n° 85/1714 du 9 novembre 1985 ou de remremise en cause de l’intangibilté des titres fonciers 28084 et 28085/Mfoundi, les terrains qui leur ont été attribués par la Magzi font bel et bien partie du patrimoine foncier de cette entreprise publique et relèvent de sa gestion exclusive. « La législation foncière et domaniale en vigueur, notamment celle relative à la gestion du domaine privé de l’État ou de celui des personnes morales de droit public ne prévoit aucune possibilité de rétrocession des terrains expropriés pour cause d’utilité publique à des particuliers, qui plus est aux anciens propriétaires régulièrement expropriés et indemnisés », termine Christol Georges Manon.

Gad Samy

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