2ème pont sur le Wouri: l’État mène des études pour la signature d’un contrat de maintenance et d’exploitation
Le Ministère des travaux publics a désigné le groupement international Studi International/Ideaconseil/ Hanon Capital/Lincoln pour effectuer une étude de faisabilité pour la signature d’un contrat partenariat-public privé, qui intègre les modes de financement innovants possibles et les axes de remise à niveau de l’infrastructure.
Officiellement inauguré le 24 octobre 2019, le second pont sur le fleuve Wouri a été ouvert à la circulation le 3 octobre 2017. Après près de 5 ans d’intenses trafics, l’ouvrage fait l’objet d’un projet de maintenance et d’exploitation. L’état du Cameroun envisage en effet garantir la qualité et la durée de vie de cette infrastructure qui sert de courroie de transmission entre la Région du Littoral et celles de l’Ouest et du Sud-Ouest notamment.
À cet effet, l’étude de faisabilité d’un contrat de maintenance et d’exploitation de ce pont a récemment été confié au groupement Studi International/Ideaconseil/ Hanon Capital/Lincoln, en vue de la sélection de consultants pour les services relatifs à la mission d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, pour la mise en place d’un contrat pluriannuel d’exploitation et de la maintenance du deuxième pont sur le Wouri et des sections réhabilitées de la Nationale n°3 à Douala. Étude dont les résultats ont été adressés au Ministre des travaux publics le 6 juin 2023.
« L’étude de faisabilité a pour objectif de ressortir le périmètre du contrat d’exploitation et de maintenance, les modalités de contrôles et de bonne exécution dudit contrat, les modes de financement innovants possibles et les résultats de modélisation financiers établis à partir des différents scenarios de contrats de partenariat.pubic-privé », a indiqué Emmanuel Nganou Djoumessi, le Ministre des travaux publics.
Le Mintp justifie l’importance d’un contrat de maintenance et d’exploitation de ce qu’un diagnostic structurel, technique et règlementaire issu d’une etude menée, révèlent que les infrastructures existantes sont globalement en bon état, mais elles nécessitent des travaux de remise à niveau. Rappelons que le second pont sur le Wouri débouche directement sur la pénétrante ouest de la capitale économique, qui dessert d’importants bassins de production (Mungo, Sud-ouest). C’est également la voie d’entrée et de sortie des produits d’import/export en provenance de Douala ou à destination des pays voisins.
Il est à noter que le cadre juridique et réglementaire du Cameroun autorise la mise en place des contrats d’exploitation et de maintenance, soit à travers des marchés publics régis par la loi N02018/366 du 20 juin 2018 portant Code de Marché Publics, soit par des contrats de partenariat public-privé régis par la loi N° 2006/012/ du 29 Décembre 2006 fixant régime général des contrats de partenariat.
Construit par Sogea-Satom (Vinci construction), mandataire, en groupement avec Soletanche Bachy, filiale de Soletanche Freyssinet (Vinci construction), le second pont sur le Wouri est long de 800 mètres, et dispose de 5 voies de circulations, de deux trottoirs et d’un viaduc ferroviaire. Pour un coût total de 141,6 milliards de FCFA financés par l’Agence Française de Développement (Afd).
Georges Semey