« Ça fait déjà quatre meetings, et toujours pas de records. »
La compétition qui a vu la participation de plusieurs athlètes locaux et de la sous-région, n’a pas tenu toutes les promesses des fleurs. C’est le constat fait par Michel Nkolo, Directeur technique national de la Fécathlétisme, qui dresse le bilan à travers cette interview qu’il nous a accordé au terme de la compétition.
– Quel est votre sentiment au terme de ce 4ème meeting international ?
Mon sentiment est un peu mitigé, car vous savez, nos athlètes nous ont toujours habitué avec des records. Mais depuis un an, nous n’y sommes plus habitués. Ça fait déjà quatre meetings et toujours pas de records, donc, nous restons sur notre faim par rapport à nos objectifs.
– Est-ce que les résultats obtenus répondent tout de même à vos objectifs ?
Dans l’ensemble, nous sommes quand même satisfaits, car rendu à cette étape, nous avons fait une évaluation, et nous avons déjà près de 18 athlètes qui ont réalisé les minimas pour les jeux de la Francophonie. Il nous reste encore trois échéances. Le prochain meeting c’est à Limbé. Il y a également le championnat national et la coupe du Cameroun. Donc, nous espérons qu’au terme de ces trois échéances à venir, nous aurons une mention un peu plus élaboré.
– Pensez-vous qu’il existe aujourd’hui une crise de résultats dans l’athlétisme Camerounais ?
Nous avons en notre sein des athlètes essentiellement estudiantins, car nous sommes dans l’implémentation du processus sport-études. C’est primordial pour la fédération. Nous avons copié ce model de la Nba, et ce processus nous permet d’avoir aujourd’hui à l’équipe nationale, moins d’une dizaine d’athlètes qui ne sont pas situés sur le plan professionnel. L’objectif de la fédération, c’est de mettre ces deux éléments au même niveau, et notre remarque, c’est que ceux qui le pratique simultanément, réussissent dans les deux plans. Donc, même si nous demandons beaucoup à nos athlètes, en termes de performances, nous les comprenons également au regard des exigences académiques et professionnels.
– Qu’en est-il des athlètes qui vivent à l’étranger ?
Il est important de savoir que les 18 que nous avons, sont ici au terroir, parceque nous avons aussi notre légion étrangère. Depuis un certain temps, la Direction technique nationale, à travers la fédération, à pris l’initiative de conquérir tous nos athlètes vivant à l’étranger, ainsi que nos binationaux. Et sur la vingtaine que nous avons là-bas, nous avons déjà une douzaine qui a rejoint l’équipe du Cameroun, et certaines performances sont déjà enregistrées, à l’instar de Bangué, Nora Hatime qui est aux Usa, et qui a pulvérisé les records de lancer du disque en dame. Globalement, nous sommes satisfaits de ce que nos athlètes sont entrain de réaliser.
– Qu’est-ce qui justifie l’absence de plusieurs clubs à ce meeting ?
Reporter la compétition a favorisé certaine équipe, au regard de l’absence de plusieurs qui n’ont pas pu arriver, au regard des raisons d’ordre professionnel et académique, comme je l’ai évoqué plus haut. C’est le cas de Aia et Cameroun Sport, qui n’ont justement pas pu effectuer le déplacement. Il n’y a aucun doute qu’ils seront-là lors du prochain regroupement.
– Qu’est-ce qui a justifié ce report et quel impact cela a pu avoir sur les résultats des athlètes ?
Ce meeting était sensé se tenir le 8 Avril 2023 dernier. Malheureusement, c’était la pâque, et on a dû le reprogrammé du 15 au 16 Août. Donc cela a créé un décalage. C’est ce que nous appelons dans notre jargon, un pic de performance. Mais je sais qu’à Limbé, il y aura beaucoup de surprise.
– Pourquoi toujours le choix du Stade de Bépanda pour vos meetings, quand on sait qu’il existe plusieurs autres infrastructures sportives ?
Si vous voyez que nous revenons plusieurs fois ici au stade de la Réunification de Bépanda, c’est parce que le cadre s’y prête. En terme d’infrastructures et même de logistiques, toutes les conditions sont réunies.
Réalisée par Sylvain Kwambi
