À travers un communiqué rendu public et signé par Richard Colins, Area vice-President SubSaharian Africa du groupe Marriott International, le groupe hôtelier vient d’inscrire dans le grand doute, ce qui est considérée comme l’une des plus grossières incongruités foncière au Cameroun.
À l’initiative d’Olivier Chi Nouako, un porteur d’affaire, d’intelligence avec des fonctionnaires de petite vertue, le projet de construction d’un hôtel 5 étoiles au quartier Bali, lieu-dit Dikolo est désormais fortement compromis. La communication de Marriott International rappelle que «cette firme rappelle à nouveau son attachement au respect scrupuleux des droits de l’homme», qui ont été bafoués à Dikolo-Douala. Insistant sur ce que le groupe Marriott International «n’est ni propriétaire, ni associé, ni opérateur du projet hôtelier». Conséquence immédiate, le groupe suspend sa partie commerciale et clientèle qui le liait au projet de Douala. L’enseigne se retire et annule tout investissement y afférent sur le site querellé de Dikolo-Bali.
En réalité, depuis les casses survenues sur ce site le 14 mai 2022, ce projet n’a jamais véritablement décollé. Après le tollé quasi-général provoqué par ce déguerpissement scandaleux, 15 propriétaires avaient porté plainte devant le Procureur de la République de Douala contre l’ancien Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala, le Dr. Fritz Ntone Ntone, le Délégué Régional des domaines, du cadastre et des affaires foncières du Littoral à l’époque des faits, Olivier Chi Nouako, le promoteur du Mariott Hôtel, pour destruction de leurs biens et immeubles. La plainte avait été déposée le 8 juin 2022.
Bien avant, et face à la multiplication des contestations, les plus hautes autorités de la République avaient instruit Samuel Ivaha Diboua, le Gouverneur de la Région du Littoral, la tenue rapide d’une réunion d’informations sur le cas Dikolo-Bali. Réunion tenue le 30 mai 2022, au terme de laquelle une Commission ad hoc a été mise sur pied afin de recueillir les doléances des familles déguerpies de Dikolo.
Alors que les conclusions de cette commission restent attendues, la position du groupe Marriott International confirme un processus catastrophique mené par Olivier Chi Nouako, depuis la signature officielle d’un bail emphytéotique de 50 ans renouvelables, le 10 août 2020, avec l’État du Cameroun, jusqu’au 14 mai 2022, date de destruction de nombreuses constructions.
La sortie de Marriott International compromet incontestablement ce projet de 60 milliards de FCFA (280 chambres). Toutefois, d’après le communiqué, l’issue des discussions entre la Communauté Bell de Bali, les autorités administratives, et Olivier Chi Nouako, seront décisives pour la participation de Marriott International dans ce projet qui devait s’achever, selon le chronogramme établi, en 2023.
Dim Dim