(Ripostes, Jean Marie Dim Dim). Dans une interview exclusive, ce fils du Canton Wouri Bwele, spécialiste des questions foncières, a accusé Gabriel Foka d’être en intelligence avec de puissants lobbies financiers dans la création du Canton Wouri Sandje. Ce que dément formellement Gabriel Foka, le gérant de la Société civile immobilière Fok, qui s’en prend au Canton Wouri Bwele, qui devrait mettre à sa disposition 800 hectares de terrain, à la faveur d’un protocole d’accord signé entre les deux parties.
Le protocole d’accord dévoilé par Gabriel Foka, a été signé par devant Me Nkoue Mawafo Fonkoua Matie-Louise, Notaire à Douala, qui a constaté par écrit les conventions entre la Société civile immobilière Fok en abrégé « SCI Fok », société civile particulière au Capital de un million (1.000000) de FCFA, représentée par sieur Foka Gabriel, gérant et Directeur de société, le Canton Wouri Bwele représenté par par son Chef Majesté Edimo Alexandre Martin, Chef traditionnel, la communauté villageoise de Mouandja Moussadi représentée par son Chef de 3ème degré SM Ngamby Martin, la communauté villageoise de Moutimbelembe, représentée par son Chef de 3ème degré, SM Mbimbe André; Bango Jean, chauffeur demeurant à Douala, et Nanga Jean-Pierre, comptable demeurant à Deido.
Consigné sur quatorze (14) articles, le protocole d’accord dans son article 1, a pour objectif principal de faire exécuter par la SCI Fok les prestations ci-après : suivre le dossier d’immatriculation ci-dessus auprès de toutes les administrations compétentes jusqu’à l’établissement des titres des titres fonciers y relatifs, payer tous frais occasionnés par lesdites procédures, retirer dès établis, les titres fonciers y relatifs afin de les déposer auprès d’un notaire jusqu’à sortir de l’indivision, et procéder à l’ouverture des routes de séparation des titres fonciers.
En son article 2, le protocole prévoit que l’accord est valable pour une période de deux (2) ans renouvelables, une fois. Toutefois, l’exécutant des travaux et ses collaborateurs doivent prioritairement rendre compte à l’ayant-droit, de l’évolution des dossiers pour permettre à ceux-ci de juger du suivi et du suivi des opérations. Aussi,en contrepartie de toutes les prestations ci-dessus énumérées, les requérants s’engagent expressément et irrévocablement à prélever sur cet ensemble immobilier et au profit de la SCI Fok, « une rémunération en nature d’une superficie utile équivalente à quarante et un pour cent (41%) pour l’immatriculation et l’ouverture des routes de séparations des titres et au profit des intervenants, deux pour cent (2%) à déterminer de commun accord dans les différents blocs », peut-on lire à l’article 3 de ce protocole.
En outre, et d’un commun accord, en guise d’indemnisation en nature, la grille de répartition de la superficie immatriculée est arrêtée comme suit : les requérants 57%, les financiers 41 %, et les intervenants 2%, pour un total cumulé de 100%. Relevons que les requérants agissant en vertu d’un procès verbal coutumier du Canton Wouri Bwele, valant titre de procuration, ont déclaré vouloir engager plusieurs dossiers d’immatriculation de leurs terrains ancestraux, évalués à 800 hectares, qu’ils ont mis en valeur dans l’Arrondissement de Yabassi, Département du Nkam, au lieu-dit « Canton Wouri Bwele ». Ayant requis le concours de SCI Fok qui a accepté. Comme conséquence de cette acceptation, « l’exécutant des travaux s’engage à procéder dans les meilleurs délais à la finalisation de procédure couvrant toutes les démarches jusqu’à l’aboutissement des titres fonciers mères y relatifs et l’ouverture des grands axes (routes de séparation de titres fonciers) », prévoit le protocole d’accord parvenu à notre rédaction.
Or, plus d’un an après la signature de ce protocole d’accord, Foka Gabriel, gérant de la SCI Fok dit ne pas encore être en possession des terres à immatriculer. Ce, malgré les dépenses financières déjà engagées, jusqu’ici, tel que cela est consigné dans l’article 13, en ces termes: « tous les frais, droits et émoluments des présentes sont à la charge de l’exécutant des travaux qui s’y oblige expressément ».
Le promoteur de SCI Fok , par ailleurs notable du Canton Wouri Bwele, dit ne pas comprendre ce silence de son Chef qui n’arrive pas à lui montrer l’espace à viabiliser alors que SCI Fok, a pris des engagements auprès des financiers pour réaliser les prestations. L’épisode tumultueux de l’affaire du Canton Wouri Bwele a fait couler beaucoup d’encre et de salive, et le promoteur de SCI Fok dont le nom apparaît régulièrement, que nous avons joint au téléphone, se dit être surpris par l’attitude du Chef du Canton Wouri Bwele, qui laisse prospérer dans l’opinion, qu’il serait d’intelligence avec certains financiers, qui spolient les terres du Canton Wouri Bwele. D’ailleurs, ce dernier pense mordicus que cela se fait par l’entremise de Bebbe Njoh Henri notable du-dit Canton. Foka Gabriel gérant dit avoir acquis légalement les terres dans cette partie du Nkam.
Face à cet imbroglio, SCI Fok par l’entremise de son gérant se verra dans l’obligation de porter l’affaire devant les juridictions compétentes. Il poursuit en affirmant que: « mon statut de notable dans le Canton Wouri Bwele freine mon intention ». Les fils et filles du Canton Wouri Bwele se disent être victimes de spoliation de leurs terres, au moment où des informations contradictoires, avec documents, prouvent que les terres ont été cédées par les gardiens de la tradition, qui étaient libres et éclairés au moment des faits. À suivre.