(Ripostes,Par Jean Marie Dim Dim). Dans une interview exclusive accordée par Bebbe Njoh Henri, notable du Canton Wouri Bwele, le lundi 26 août 2024, à votre site d’enquêtes et d’informations générales, le gardien de la tradition a présenté la chronologie du plan orchestré par le Pr Aurélien Sosso et autres, dont de puissants financiers, par les Chefs Ngambi Martin et Nolla Amos, et certaines autorités administratives, avec pour but de géler l’action du Canton Wouri Bwele, celle du Ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières, et retirer le territoire des titres fonciers annulés au Chef superieur du Canton Wouri Bwele.
- Nous avons récemment vu une mobilisation des fils et filles du Canton Wouri Bwele à Bonanjo. De quoi est-il question dans ce dossier ?
Nous sommes allés dire aux autorités de la Région du Littoral que nous sommes victimes de spoliation de nos terres et de la division du Canton Wouri Bwele, par une bande organisée composée du Pr Aurélien Sosso, des chefs Ngambi Martin de Moundja Moussadi, Nolla Amos de Nkolbong, de Bakai Joseph, de Moussoumbou et des financiers véreux qui ont œuvré pour la création de la chefferie de Tonde village, le 16 septembre 2020, et la création du Canton Wouri Sandje, le 16 juillet 2024, avec pour seul but de déposséder le Chef de Canton Wouri Bwele de la partie de son territoire, qu’il a assaini, et dans laquelle il a déjà fait annuler des titres fonciers irrégulièrement établis de 2008 à 2013.
- Au regard de tout ce que vous venez de présenter, Peut-on parler d’une escroquerie foncière en bande organisée ?
C’est ce que nous avons constacté dans nos démarches d’assainissement de nos terres pas encore occupées. Face au constat d’occupation des terres coutumières fait par le Chef du Canton Wouri Bwele, le Préfet Amougou François a demandé au Chef de service du cadastre du Nkam de remettre la mise à jour des terres du Canton Wouri Bwele au Chef du Canton. Les financiers véreux ont été aussitôt mis au courant des intentions du Chef du Canton Wouri Bwele par des agents du Ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf). Ils réalisent que le Chef Ngambi, leur bras séculier agissant pour leur compte et leurs intérêts dans le territoire de leurs titres fonciers, ne contrôle plus le Chef de Canton, qui lui avait délivré mandat de représentation pour les affaires foncières du Canton Wouri Bwele.
- Comment ont-ils réagit face à ce revirement de situation ?
Ils ont constaté que l’autorité du Canton Wouri Bwele leur est indispensable pour manœuvrer sur tout le territoire, de leurs titres fonciers. À titre d’exemple, elle leur sera nécessaire au tribunal de première instance de Yabassi le 5 mars 2015, avec l’ordonnance N°04/GTPGI/Yab, le Chef Ngambi Martin l’avait obtenu de l’ARWY (Association des ressortissants Wouri Bwele de Yaoundé), le 4 septembre 2009, elle faisait autorité sur la direction du Canton Wouri Bwele, pendant la vacance de la Chefferie supérieure, du collectif des Chefs de 3ème degré du Canton Wouri Bwele, le 16 septembre 2009, et plus tard, de Naah Robert en 2011, qui vacait à l’administration du Canton pendant la vacance de la Chefferie supérieure.
- D’après vous, l’autorité administrative est complice de cette problématique foncière. Quels sont vos arguments ?
Le 2 novembre 2023, le Canton Wouri Bwele obtient une dérogation du Mindcaf, pour les procédures d’immatriculation à son profit. Mais, nous avons été surpris que le 15 avril 2024, le Chef du Canton Wouri Bwele reçoit une convocation au sujet de la lettre N° B1621/SG/PR du 25 août 2023, liée aux investigations sur sa responsabilité sur les titres fonciers annulés. Plus grave, le 3 mai 2024, le sous-préfet de Yabassi marque son refus d’exécuter la dérogation du Mindcaf au profit du Canton Wouri Bwele, pour des raisons qu’il n’oppose pas aux complices financiers. J’en ai pour preuve, l’autorisation de lotir du même sous-préfet, du 25 novembre 2021, faite à Monsieur Foka Gabriel sur les titres fonciers du Nkam N° 801, 781, 793, 795, 802, 789, 853, 791, 790, 792, tous au nom de Foka Gabriel (propriétaire de 45 titres fonciers sur ceux annulés par le Mindcaf et de plusieurs autres, pour une superficie totale de 600 ha), alors que la Commission ad-hoc (spéciale) créée par le Préfet du Nkam, reexamait encore les titres fonciers.
- Quelles ont été les conséquences de ses manœuvres ?
Ce qui se passe au Canton Wouri Bwele, relève de la conspiration administrative, et en complicité avec des élites à la solde des financiers véreux. Le 16 juillet 2024, nous assistons à la création du Canton Wouri Sandje, sur les terres des titres fonciers annulés, le 7 août 2024, une réunion d’information du préfet du Nkam sur la création du Canton Wouri Sandje, le 13 août 2024, on assiste également à la désignation à Nkolbong, du Pr Aurélien Sosso, faite par les Chefs Nolla Amos, Bakai Joseph et Ngambi Martin, signataires du plan de partage des titres fonciers ayant procédé à son rituel d’installation. Et, le 21 août 2024, c’est la présentation du Pr Aurélien Sosso, comme Chef du Canton Wouri Sandje, ce en dépit des oppositions du Chef du Canton Wouri Bwele et du Chef du village de Ndogbaken, enrôlé de force dans le Canton Wouri Sandje; malgré le statut traditionnel du Pr Sosso Aurélien qui ne remplit pas les conditions pour être Chef de village de Tonde, et encore moins, Chef de Canton. Je tiens à préciser que le Pr Aurélien Sosso est fils du village Moutimbelembe, Né à Bodiman. Il appartient à la communauté villageoise de Bonakwa, du village Moutimbelembe, qui n’a rien à voir avec Tonde village, et il acheté son terrain de Tonde village, auprès du Chef Ndogbaken.
- Au regard de cette actualité regrettable pour le Canton Wouri Bwele, avez-vous un autre message à faire passer ?
Sans être tribaliste, il faut noter qu’on appartient à une seule communauté villageoise, celle de son père ou celle de sa mère. Le Chef Ngambi Martin, par exemple appartient à la Communauté villageoise Bonakombi du village Mouandja Moussadi. Or, l’étude des 30 titres fonciers remis au Préfet du Nkam, le 30 juin 2021 par le Chef du Canton Wouri Bwele, révèle les irrégularités suivantes: le chef Ngambi Martin du village Mouandja Moussadi est membre de six communautés villageoises (Bonakombi, Bonanjanga, Bonaboum, Bonayume, Moundja Moussadi, Nkolbong), au travers de 21 des 30 titres fonciers de notre Canton, dont il est copropriétaire.
Massoh Marie née en 1941 à Bamendou est également membres de six communautés villageoises au travers de 13 titres fonciers dont elle copropriétaire, et Mouafo Jiongo Jean, né en 1971 à Bamendou est également membre de six communautés villageoises au travers de 14 des 30 titres fonciers de notre étude, dont il est copropriétaire. Il était important de dénoncer cette conspiration de certains fonctionnaires véreux d’intelligence avec certains compatriotes. Nous voulons nos terres et que l’on retire l’arrêté qui créée le second Canton Wouri Sandje.
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