Barrage de Nachtigal: 53% de taux d’avancement global des travaux

Le Ministre de l’eau et de l’Energie , Gaston Eloundou Essomba a  effectué ce 20 décembre 2021 sur le chantier de construction du barrage de Nachtigal. Le membre du gouvernement procédait à l’évaluation de l’état d’avancement des travaux engagés depuis le 1er février 2019, dans la localité de Ndokoa, Département de la Haute Sanaga, Région du Centre. 

Situé sur le fleuve Sanaga au niveau des chutes de Nachtigal Amont, à 65 km au Nord-Est de Yaoundé au Cameroun, l’ouvrage projeté sera doté à terme, d’une puissance installée de 420 MW (7×60 MW) et d’une production annuelle de 2970 GWH, soit environ 30% de la consommation électrique du Cameroun, optimisé à hauteur entre 85% et 90%, horizons 2023 et 2024, au profit des réseaux interconnectés Nord et Sud.

L’aménagement hydroélectrique bénéficiera de la régularisation des débits du fleuve assurée par les grands lacs amont de Mbakaou et de Lom Pangar. Bâti sur 1,5 km de long et 14m de large, le barrage de Natchigal sera, d’après ses ingénieurs, l’un des plus grands projets énergétiques d’Afrique dans le secteur de l’énergie (650 m3/s), avec une retenue d’eau de 28,0 Mm 3 et de 421 hectares de superficie.  Il participera à juguler 30% des besoins énergétiques du Cameroun et portera sa couverture énergétique à 85% voir 90% entre 2023 et 2024, au profit fed réseaux interconnectés Nord et Sud.

Après plusieurs remous sociaux, des opérations de déguerpissement laborieuses ou des atermoiements dus au Covid-19, le chantier accuse 9 mois de retard par rapport au chronogramme initial. Mais Gaston Eloundou Essomba rassure toutefois sur la sérénité retrouvée et la levée de toutes les contraintes: «cet ouvrage vient stabiliser la production de l’énergie électrique parce qu’aujourd’hui le déséquilibre est important. Nous rentrons avec un sentiment de satisfaction au regard de l’évolution des travaux et nous avons donné des instructions fortes à l’entreprise pour que le calendrier actualisé ne subisse plus le moindre changement», fait observer le Ministre de l’eau et de l’énergie. 

En compagnie des responsables des entreprises du secteur de l’énergie, les prestataires de services et les ministères sectoriels, Gaston Eloundou Essomba, maître d’ouvrage du projet,  a visité la structure en zone amont du fleuve, le canal, la centrale d’enrobés et le poste 225 KV, entre autres étapes. L’évaluation générale a débouché sur le constat d’un taux global d’avancement des travaux de 53 %. «Nous sommes tous engagés à faire de Nachtigal le plus grand aménagement hydroélectrique du pays, au bénéfice du développement économique et social », a indiqué Vincent Leroux, le Directeur général de Nachtigal hydro power company (NHPC).

Précisément, le segment génie civil affiche 52% d’avancement, 48,2 % pour le volet électromécanique, un taux d’avancement de 86,6% pour la cité d’exploitation, et  99,8% attribués au chantier relatif à la ligne de transport. Toutefois, les conséquences des contraintes relevées ont obligé de redéfinir le calendrier de livraison du chantier. On apprendra ainsi que la première machine sera opérationnelle mise en juillet 2023 et la dernière devrait, selon le nouveau programme, être mis en service en 2024. Le barrage de Nachtigal est un investissement évalué à environ 782 milliards de FCFA, pour une durée initiale de 5 ans d’exécution. Pour tenir les délais, les techniciens et ingénieurs devront finalisée l’usine de production, le barrage principal, ainsi que le raccordement des nouveaux équipements et infrastructures au poste de Yaoundé-Nyom 2, qui assurera le dispatching vers les différents réseaux interconnectés.

Rappelons plus de 3000 personnes sont employées sur le chantier du barrage de Nachtigal. NHPC est une Société Anonyme  de droit Camerounais créée le 7 juillet 2016. Elle a pour mission la conception, le financement, et la construction de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal et de la ligne de transport  d’énergie entre Nachtigal et Nyom 2. L’entreprise va également assurer l’exploitation de l’aménagement hydroélectrique pendant une période de 35 ans.

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