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Contrebande: les Douanes françaises découvrent un vaste trafic de crânes d’animaux en provenance du Cameroun  

Il s’agit de pièces émanant des spécimens de la famille des cercopithèques, comme des crânes de colobes roux du Cameroun, de mandrills, mais aussi des crânes de chimpanzés. L’information a été rendue publique ce 22 septembre 2023. 

Véritable coup de filet que celui effectué par les Douanes Françaises il y’a quelques jours. Au total, 718 crânes d’animaux ont été interceptés par les gabelous hexagonaux. « Ces pièces ont été saisis entre mai et décembre 2022 par les agents de l’aéroport de Roissy à Paris. Elles se trouvaient dans des colis postaux envoyés du continent. Elles étaient destinées à des collectionneurs américains ou à des associations de chasse d’outre-atlantique », apprend-on de ces derniers.

Il ressort des enquêtes que 392 crânes proviennent de  primates protégés. Des spécimens de la famille des cercopithèques, comme des crânes de colobes roux du Cameroun, de mandrills, mais aussi des crânes de chimpanzés qui viennent en grande majorité du Cameroun. Or, il s’agit là de primates protégés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

D’après l’Union internationale pour la conservation de la nature, « le colobe roux du Cameroun est en danger critique d’extinction. La circulation de tels spécimens nécessite ainsi un permis spécifique, une autorisation qui ne figurait pas dans les colis contrôlés », révèlent des sources proches de ce dossier. Rappelons que l’opération qui a débouché sur cette saisie a débute le 2 mai 2022. Les douaniers de Roissy découvrent dans des colis postaux en provenance d’Afrique, sept (7) crânes de primates. En l’espace de sept (7) mois, les agents de l’aéroport vont intercepter 718 crânes d’animaux, dont près de la moitié de primates protégés.

«La vente de ces crânes est un trafic d’opportunité. Ces primates sont d’abord chassés pour leur viande, mais les prix à la revente de ces crânes peuvent grimper jusqu’à 1000 euros pièce pour ceux des chimpanzés », estime Fabrice Gayet, expert en trafic de faune et de flore. Les crânes saisis dans cette affaire vont rejoindre le Muséum d’histoire naturelle d’Aix-en-Provence pour y être étudiés.

Jean Adoul

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