Crise Russo-ukrainienne: les solutions de la Commercial Bank pour l’économie locale
C’est à la faveur de la deuxième édition du «Business Development Forum», plateforme d’échanges et d’opportunités initiée par cette banque. Opérateurs économiques, institutions publiques, parapubliques et sous-régionales, ont posé, ce 10 mai 2022, un diagnostic objectif de la conjoncture, et explorer, avec le soutien de la Commercial Bank, les pistes de solutions pour relancer l’activité économique nationale, frappée de plein fouet par cette crise internationale. Une session présidée par Léandre Djummo, le Directeur général de la Commercial Bank.
Placé sous le thème «Impact de la crise Russo-Ukrainienne sur le Cameroun dans le secteur productif», le «Business Development Forum», 2ème édition organisée par la Commercial Bank, tenu à Douala, a eu pour objectif, la présentation macro-économique du Cameroun, la présentation des variations d’importation des produits de grande consommation, l’impact de crise ukrainienne sur l’économie nationale, et en zone Cemac, et d’outiller les opérateurs économique et les entrepreneurs sur l’«operating mode» de la banque, pour faire face à cette crise internationale. Pour planter le décor de l’événement, Léandre Djummo, le Directeur général de la Commercial Bank, a dévoilé que «la guerre entre la Russie et l’Ukraine est certes lointaines, mais ses effets se font ressentir sur les États, les entreprises et les particuliers. C’est la raison pour laquelle, dans une démarche concertée, nous avons trouvé utile de mener une réflexion sur ce sujet afin de trouver de pistes de solutions pour sauver notre économie supportée majoritairement par les entreprises du secteur privée».
Accompagnement
Il a été donné de constater que, la crise qui sévit en Ukraine a un impact négatif incontestable sur les échanges commerciaux, la balance commerciale entre le Cameroun et ces deux pays belligérants. Partenaire à l’import de la Russie et de l’Ukraine, le Cameroun n’échappe pas à cette réalité conjoncturelle. Car le retard ou l’absence d’approvisionnement en divers produits, est à l’origine de la hausse des prix des denrées alimentaires, des produits de consommation générale (équipements, materiels de construction, bijouterie etc…), et des produits pétroliers. Afin de permettre aux entrepreneurs locaux et opérateurs économiques, de mieux appréhender la problématique, d’afficher une certaine résilience, de se doter les moyens de contournement des conséquences de la crise, la Commerciale Bank a organisé la deuxième édition du «Business Developement Forum».
«Nous sommes surtout à l’écoute des entreprises, nos partenaires, pour des solutions d’accompagnement finacières ou de restructuration de programme de remboursement. La Commercial Bank dispose d’un package de mesures d’accompagnement pour les entreprises dans un contexte de crise exogène. C’est le secteur privé qui porte l’économie de notre pays, et la Commercial Bank ne saurait déroger à sa tradition de soutenir nos opérateurs économiques», a indiqué Léandre Djummo, le Directeur général de la Commercial Bank, qui offre des alternatives concrètes aux opérateurs économiques locaux. Selon des données délivrées par Babissakana, expert-financier, Ceo et Chairman de Prescriptor SARL., la crise Russo-Ukrainienne a provoqué un déficit de 3700 milliards de FCFA sur le Produit intérieur brut camerounais: 3500 milliards de FCFA pour la Russie, et 200 milliards de FCFA pour l’Ukraine, deux partenaires commerciaux du Cameroun. Qui dépend en effet de ces deux producteurs à travers les importations de gaz, pétrole, blé, des engrais, bijoux etc….
Approvisionnements
Selon un récent rapport de l’Institut national de la statistique (INS), la Russie est le premier fournisseur de blé du Cameroun (65% du total de nos importations), des engrais (17% du total de nos importations). L’Ukraine quant à elle, est le premier fournisseur en produits de fonte, fer et acier. Si les exportations du Cameroun vers la Russie et le Cameroun sont quasi-nulles, les importations cumulées de la Russie et de l’Ukraine, ont atteint environ 200 milliards de FCFA en 2020. Échanges malheureusement en baisse depuis la déclenchement des belligérances.
Emmanuel Wafo, Président de la Commission économique et développement de l’entreprise du Gicam,
le secteur privé camerounais est confronté depuis la crise Russo-Ukrainienne, en plus des effets négatifs du Covid-19 (baisse du chiffre d’affaires de 24%, soit 3139 milliards de FCFA en 2021), aux difficultés d’approvisionnements, de transferts de devises, la généralisation du Pecae (Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées au Cameroun), la hausse des coûts d’approvisionnements (185 milliards de FCFA pour le seul secteur pétrolier au 1er trimestre 2022), et à une hausse importante des coúts de production (20 à 30% en moyenne).
Satisfecit
Le Gicam (Groupement interpatronal du Cameroun), dans son étude, fait observer, par ailleurs au sein des entreprises camerounaises, une réduction des effectifs, la suspension des programmes d’investissements, la pression à la baisse des prix de vente, la baisse de la rentabilité et de la solvabilité, ou encore une trésorerie dégradée. Plusieurs opérateurs économiques, participant à la deuxième édition «Business Development Forum» , ont apprécié, à sa juste valeur, l’initiative de la Commercial Bank.
Ce qui leur permet de mieux comprendre les enjeux, d’échanger avec les experts, de s’outiller sur le fonctionnement du commerce international et de se donner les moyens d’avoir des alternatives d’importation. «Pour moi commercial Bank est la meilleure banque, elle dispose d’une lvision de proximité et adaptée, car son Directeur général, a compris le problème des opérateurs économiques du Cameroun. Au niveau de mes entreprises j’ai été négativement impacté, mais je reste debout et fait face à cette crise qui est passagère», a affirmé Emmanuel Neossi, Président Directeur Général du groupe Neo Industry S.A.
Soutien de la BEI
Comme la Commercial Bank, les acteurs publics nationaux et internationaux ont pris des mesures pour soutenir l’économie locale. Le spécialiste Ikori, au nom de la Beac, la Banque des États de l’Afrique centrale, a dévoilé quelques mesures ad hoc liées à la situation actuelle : le subventionnement des produits pétroliers, l’ajustement des prix des produits de grande consultation, les allègement fiscaux et douaniers, la mise sur pied de fonds nationaux de résilience, ou le resserrement de la politique monétaire par le relèvement du taux directeur etc….
Avec 17 agences au Cameroun, la Commercial Bank a récemment bénéficié d’un de 7,8 millions d’Euro (environ 5,2 milliards de FCFA) de la Banque Européenne d’investissement (BEI), pour un soutien à l’économie locale. Commercial Bank affiche au 31 décembre 2020, 321,5 milliards de FCFA en termes de crédits distribués à la clientèle, un produit net brut de 24 221 milliards de FCFA, et un résultat net après impôt bénéficiaire de 3 854 milliards de FCFA. Toujours en 2020, la banque a porté son capital social de 12 000 milliards de FCFA à 16 500 milliards de FCFA.
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