Déclaration avant embarquement: les premiers chiffres de la mise en oeuvre de l’application Douane CMR
(Ripostes, Georges Semey). Moins de 48 heures après l’entrée en vigueur de l’application de contrôle non-intrusif des passagers à destination du Cameroun, les voyageurs des aéroports internationaux de Douala et de Yaoundé s’arriment progressivement. À Douala, plus de 70% de passagers ont souscrit avec succès au processus, alors qu’à Yaoundé-Nsimalen, les résultats sont moins satisfaisants.
Depuis ce 1er janvier 2024, l’application de contrôle non-intrusif des passagers (Douane CMR en français, Customs CMR en anglais), est officiellement opérationnelle. Cette application innovante qui entre dans le cadre de l’implémentation des mesures de facilitation des échanges, de la simplification et de la dématérialisation des procédures douanières, téléchargeable sur App Store, remplace les formulaires manuels en papier, traditionnellement distribués aux voyageurs à destination du Cameroun, par les compagnies aériennes.
« Tous les usagers à destination du Cameroun sont invités à procéder, sans délai, au téléchargement de ladite application, à partir de laquelle ils valideront et soumettront dorénavant et systématiquement leurs déclarations, via un formulaire sous forme de questionnaire électronique, à remplir avant leur débarquement dans les aéroports du Cameroun », précisait Edwin Fongod Nuvaga, le Directeur général des Douanes Camerounaises, le 1er décembre 2023, dans une sortie.
24 heures après la mise en oeuvre de cette nouvelle application, les premières informations en provenance des aéroports internationaux de Douala et Yaoundé font état « d’un retour positif de la plupart des passagers relativement à l’objectif de facilitation, bien que la plupart n’ont pas eu le temps de procéder à la déclaration », indique une source douanière. Le processus d’enregistrement des déclarations des passagers à l’arrivée a été clairement défini par les services des Douanes Camerounaises, dont dont une équipe de veille a été mise en place, coordonnée
par David Clovis Um Batta, Point focal du projet d’implémentation de l’application mobile Douane CMR dans les aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et de Douala: numéro de voyage, identité du passager, numéro de passeport, marchandises ou bagages transportés, devises et toute autre information pertinente.
On apprendra des mêmes sources que « le premier vol Ethiopian Airlines à l’ère du contrôle électronique a atterri le 1er janvier 2024 à 12h15 transportant le tout premier passager ayant validé la première déclaration électronique. Au debarquement, une cinquantaine de passagers. Sur 3 vols à Yaoundé-Nsimalen, 5 passagers se sont prêtés à l’exercice », constatent-elles.
À l’aéroport international de Douala, des imprévus techniques ont freiné la mise en oeuvre de ce processus (vols Ethiopian Airlines, SN Brussels et Air France) : « les passagers étaient tous sensibilisés et le défaut de connexion a empêché ceux qui ne l’avaient pas fait. Il y a eu un premier vol de Rwandair avec 70% de passagers ayant rempli la déclaration électronique, via l’application Douane CMR. Moins de 20% de passagers n’avaient pas rempli la déclaration électronique. Ils ont affirmé n’avoir pas été informés », ajoute une voix autorisée au sein des Douanes Camerounaises.
Rappelons que le stockage des déclarations dans le téléphone portable des passagers génère un numéro de référence sous forme de code QR qui sera scanné à distance par les agents des Douanes au débarquement aux fins de contrôles. Malgré ces premiers couacs négligeables mois de 24 heures après l’entrée en vigueur de ce système, l’institution douanière tient toutefois à rassurer les passagers et les compagnies aériennes desservant le territoire Camerounais: « grâce à la forte implication des Chefs des Secteurs des Douanes du Centre et du Littoral II et de l’ensemble de leurs collaborateurs concernés, la sensilisation de proximité se poursuit localement, y compris au débarquement, via les agents des Douanes des Brigades touristiques », mentionne notre source.