(Jean ADOUL). Matériel qui sera embarqué à bord du navire MN Calao, après transport via le corridor Ndjamena-Douala.
Après l’annonce officielle du retrait des troupes Françaises positionnées depuis au Tchad, on assiste à une véritable course contre la montre. En effet, le contingent militaire hexagonal dispose jusqu’au 31 janvier 2025, pour rapatrier tout son équipement hors du Tchad. La place portuaire de la capitale économique du Cameroun accueillera un type de matériel en provenance de ce pays voisin.
De bonnes sources, le rapatriement du matériel de l’armée Française basée au Tchad après plus de 60 ans de présence a debuté par voie aérienne, depuis les deux bases rétrocédées de Faya et Abéché, deux localités du Tchad. «L’état-major des armées rapatrie par voie aérienne les matériels les plus sensibles, les plus coûteux, les plus compacts mais aussi les plus rares, afin de pouvoir les rendre disponibles rapidement pour d’autres opérations extérieures au besoin », confirme notre source.
Toutefois, d’autres équipements seront acheminés par route via le corridor Ndjamena-Douala, puis au Port de Douala-Bonaberi: « les moins urgents passent par le port de Douala, au Cameroun….L’état-major des armées qui évoque une manœuvre de «plusieurs mois car les convois routiers doivent parcourir les 1.500 km entre Ndjamena, la capitale Tchadienne et Douala, axe de sortie le plus évident», précise la source.
Nos informations font également état de ce que ledit matériel sera embarqué à bord du MN Calao, un roulier de la Compagnie maritime Nantaise (MN), généralement utilisé par l’état-major des armées Françaises, pour déployer et rapatrier le matériel lourd, vers les bases de l’outremer français prépositionné dans les pays étrangers (Djibouti, Émirats arabes unis).
Il est important de se souvenir que le Port de Douala-Bonaberi sert de port d’attache au Tchad, pour le transit de ses biens de consommation. Avec l’opération de démobilisation de l’armée Française en cours dans ce pays, la plateforme portuaire Camerounaise servira, une fois de plus, de plaque tournante pour le transport du matériel militaire de l’armée hexagonale.