Durant quatre jours exposants, producteurs et promoteurs des produits locaux, ont mis à la disposition des visiteurs et clients de cette enseigne, le savoir faire camerounais, dans plusieurs domaines d’activités.
Pour cette année, la thématique centrale porte sur les «enjeux et défis de la construction d’une image de marque forte du Made in Cameroun». Une initiative du Douala Grand Mall, qui offre son espace à ses exposants, de plus en plus nombreux depuis la première édition en 2020. La première édition avait en effet rassemblé 40 exposants, 50 à la seconde édition, et 65 à l’édition 2022, la troisième. Cette augmentation atteste bien de la volonté des ambassadeurs du «Made in Cameroun» de s’imposer auprès du public, et de faire connaître le «label Cameroun», aussi bien sur le plan local, comme à l’international. «Les Week-ends du Made in Cameroun» sont placés sous le haut patronage du Ministre du Commerce.
Selon Michel Enyegue Mbida, Expert en marketing et image de marque «75% des consommateurs dans le monde accordent une importance particulière à l’origine pays dans la perception d’achat». Ces chiffres émanent d’une enquête de perception réalisée dans 61 pays, par le Cabinet Nielsen, auprès de 30.000 consommateurs. L’expert est revenu sur l’état des lieux de l’image du «Made in Cameroun», qui est encore victime de sa non conformité, du manque d’information sur ses produits et de la distribution à grande échelle. Toutefois, il est important de rappeler que la perception du grand public et des clients vis à vis du «Made in Cameroun» reste encore négative, car dans les habitudes quotidiennes des consommateurs, les produits venus de l’extérieur semblent rassurer, remarque Aude Nlembe, Distributrice et Membre d’African Soul Market.
L’avocate des produits «Made in Cameroun» fait remarquer que les conditions rigoureuses imposées par les législateurs des pays l’OAPI (Organistion Africaine de la Propriété Intellectuelle), comme étant des freins à l’évolution du «Made in Cameroun» du fait de la cherté des prix appliqués pour la certification et la protection du produits (687.000 FCFA, par marque et 90.000 FCFA pour chaque produit déposé). De plus, Aude Nlembe condamne les procédures trop longues et figées de l’ANOR, l’Agence des Normes et de la Qualité, dans la conformité des produits, mais également le Ministère du Commerce qui ne joue pas assez son rôle dans la promotion et la vulgarisation du «Label Cameroun» (400.000 FCFA pour tout le processus de normalisation).
Ainsi, du 30 juin au 1er juillet 2022, visiteurs et clients ont eu le privilège de découvrir et de se procurer les produits «Made in Cameroun», issus des différents secteurs d’activité. Une découverte qui permettra d’améliorer la perception des produits fabriqués localement et d’outiller les exposants à la construction d’une image forte pour le Made in Cameroon. Cette troisième édition du concept «les Week-ends du Made in Cameroun», offre une gamme variée de produits du vestimentaire, des vins spiritueux, de la cosmétique, de la pâtisserie, la décoration, du digital, autant de produits mis à la disposition des consommateurs.
Plusieurs thématiques ont été abordées lors de cette troisième édition: «quelles pistes pour le marketing digital» par Martial Kadji Ngassam, expert en Marketing, «comment améliorer le National branding et la perception du label Made in Cameroun» par Michel Enyegue Mbia, «la perception du Made in Cameroun : état des lieux. Pourquoi l’image du Made in Cameroun n’est pas assez valorisée et valorisante ? », «c’est quoi le Made in Cameroun ? Quelle est la nomenclature arrêtée pour définir le Made in Cameroun», présenté par le Ministre du commerce, la thématique relative à «la stratégie nationale en faveur du Made in Cameroun», par le Ministère des petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et artisanales (Minepded), «quelle est la perception du grand public et des clients vis-à-vis du Made in Cameroun», par Aude Nlembe.
Au Douala Grand Mall, on pense ferme que le concept initié intéresse les camerounais, et ces deniers veulent le voir grandir. Dans les jours à venir, promet Caroline Bapeck, Directrice générale du Douala Grand Mall, l’enseigne entend offrir un espace pour le développement du «Made in Cameroun».
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