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Environnement: Déchets plastiques, un danger pour la mangrove

La Communauté Urbaine de Douala et l’Association «Makom Ma Matanda» ont mis sur pied une plateforme de partenariat dont l’objectif principal porte sur la réalisation d’un projet pour la réhabilitation de la mangrove.

D’après un rapport du Ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), le Cameroun produit annuellement 6 millions de tonnes de déchets par an. 10% étant des déchets plastiques, soit 600.000 tonnes. La situation préoccupe à la Mairie de Douala.

Suite à des entrevues et des réunions au cours des trois derniers mois, la Communauté Urbaine de Douala (CUD) a décidé d’accompagner l’Association «Makom Ma Matanda», spécialisée dans la protection de la mangrove. En effet, après une expertise effectuée au sein des locaux de ladite association, la Communauté urbaine de Douala a pu mesurer l’importance et l’impact de l’action de «Makom Ma Matanda» sur l’environnement.

Avec 1,5 tonnes de déchets plastiques ramassés en 2020 sur l’itinéraire Deido-Jebale Musombi-Jebale village-Bonassama, «Makom Ma Matanda», réalise des interventions concrètes en faveur de la réhabilitation des écosystèmes de la mangrove. Cette action salutaire pour l’écosystème, constitue une véritable bouée de sauvetage pour la mangrove, qui couvre plus de 30% des 590 kilomètres de la côte du Cameroun. Plus de 80% des espèces halieutiques pêchées proviennent par ailleurs de cet espace.Fort de ces chiffres pertinents, et conscient de son rôle régalien sur la préservation de l’environnement, la CUD œuvre de concert avec cette association dans le cadre du «Projet de protection des Ecosystèmes de la Mangrove».

Au terme d’une séance de travail, les deux entités ont déterminé des activités clés pour la réalisation du projet. Activités portant entre autres, sur l’installation des filets barrières sur le fleuve «Mbanya», le ramassage des déchets plastiques dans la mangrove, ou la sensibilisation et la promotion de l’écotourisme sur les rives du Wouri. Notons que les objectifs visés par ce projet sont le ramassage d’environ 2,5 tonnes de déchets plastiques en six mois, soit environ 420 kilogrammes de déchets plastiques par mois. Il vise également à l’installation des fils barrières durables sur le drain «Mbanya».

Pour optimiser le Projet de protection des Ecosystèmes de la Mangrove, les deux parties ont convenu de lever les contraintes financières et matériels (pirogues à moteur, filets barrières, lame de palmiers, épuisettes, tricycles, gilets et bouées de sauvetage, etc.). La CUD se propose de mettre ces différentes ressources à la disposition de l’association en fonction du budget alloué au Projet.

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