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Experts techniques: 29 nouveaux stagiaires admis après leur prestation de serment

(Ripostes,Jean Marie Dim Dim). À la salle d’audience du Tribunal de Première instance du Wouri, ce mardi 23 avril 2024. Ladite cérémonie a été présidée par le Président du tribunal de première instance de Bonanjo, en présence du Dr. Frédéric Djeuhon, Président du bureau exécutif de la Chambre professionnelle des experts techniques du Cameroun (Cpetc).

L’automobile, le bâtiment et travaux publics, les matériels et équipements industriels électriques, l’informatique et télécommunications, le transport (corps et marchandises): ce sont les quatre spécialités que comporte la Chambre professionnelle des experts techniques du Cameroun. À cet effet, 27 nouveaux experts techniques stagiaires ont prêté serment afin d’intégrer les cabinets d’expertise pour un stage d’imprégnation. Il faut préciser que sur les 29 dossiers reçus pour prestation de serment, les candidats Tomdio Yuti Puis Alexius de la spécialité « Maritime », et Douanla Tedondmo Segning Herman, empêchés ont émis une requête auprès du Président du tribunal de première instance du Wouri, pour un report de leur cérémonie de prestation de serment. Une demande qui n’a connue une suite favorable.

Si les stagiaires de cette Chambre professionnelle ont bénéficié d’une attestation portant admission en stage d’expert technique, il n’en demeure pas moins que la validité de ce stage exige la prestation de serment auprès du Tribunal de première instance du lieu du stage. À l’issue de celui-ci, les stagiaires recevront par délivrance définitive, une attestation d’agrément à la profession d’Expert technique.

Pour le Dr. ingénieur Frédéric Djeuhon, « cest la ligne de comportement qui veut que nous préparions la relève. C’est pourquoi je tiens à ce que, pour ceux qui ont la capacité d’entrer dans la profession nous leur donnons la capacité de le faire. Et le serment accordé à ces jeunes est très important dans le métier que nous faisons, car il leur donne plus d’importance dans le sens de la probité, le respect d’éthique et de la déontologie dans la profession », explique le président du bureau exécutif de la Cpetc.

Se référant au requisitoire du Procureur de la République, avant l’acceptation des serments des stagiaires par le président du tribunal de première instance, ainsi qu’aux dispositions de la loi qui encadrent la profession d’Expert technique, « autant, on est heureux aujourd’hui parce qu’on prête serment, autant cela peut être difficile pour une décision qu’on a prise. Et le Procureur de la République l’a rappelé. C’est la grande différence qu’il y’a entre les Conseils et les Experts que nous sommes. C’est-à-dire que nous avons l’obligation d’avoir une position juste, équitable, et faire ce serment donne plus de crédibilité aux conclusions de nos rapports », poursuit-il.

Soulignons que cette prestation de serment du 24 avril 2024, est la cinquième depuis 2016 et la quatrième successive depuis 2021. Elle intervient au lendemain du séminaire de formation et d’imprégnation des experts techniques stagiaires, organisé par la Chambre professionnelle, en octobre 2023, à Douala. À cet effet, Il s’agira de valoriser l’ensemble des connaissances acquises , mais également, de mettre les nouveaux qualifiés, au service de la manifestation de la vérité. Mieux, de donner un avis indépendant, objectif, en rapport avec leurs connaissances techniques. Dès lors, il ne s’agit plus d’un travail de consultation, ni de conseil technique de routine, mais d’un travail qui est frappé du sceau de l’Expert. « Il est donc important pour nous de continuer à leur proférer des conseils dans ce sens à travers le stage d’incorporation où il sera question de leur donner les canaux du métier. Cette prestation de serment était déterminante dans ce processus », a conclu le Dr. Frédéric Djeuhon.

Mpay Lionel, Expert technique stagiaire de la spécialité « Matériel et Équipement Mécanique » qui, comme ses autres confrères a prêté serment, pense que, « c’est beaucoup d’émotion qui le traverse, car il s’agit du résultat d’un long processus académique, suivi d’un cursus professionnel long de 20 ans, et après, c’est un an et demi d’études de dossier, au bout duquel nous obtenons un avis favorable de la Cpetc et du Ministère des finances. Aujourd’hui cette prestation de serment est quelque chose de symbolique qui entrera dans l’histoire parce que cela traduit une évolution professionnelle décisive », s’est il exprimé.

La Chambre professionnelle des experts techniques du Cameroun est régie par la loi n° 90/037 du 10 août 1990. Deux ans plus tard, en 1992, intervenait le Décret n° 92/238/PM du 24 juin 1992, fixant les modalités d’application de la loi n° 90/037 du 10 août 1990, relative à l’exercice et à l’organisation de la profession d’Expert technique au Cameroun, dont les compétences sont : l’agrément pour l’exercice de la profession d’Expert technique, l’inscription sur la liste des experts agréés, et la compétence disciplinaires en premier et deuxième ressort. À date, cette Chambre professionnelle comprend 188 membres et 56 stagiaires.

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