Foko Kamga: « la fédération prend toujours en charge la sécurité dans les stades…. il y a également l’implication des autorités locales »
En marge de la 16ème journée du championnat élite one qui a vu la défaite, en avancé de Coton Sport (0-1) face à Avion FC, samedi dernier au stade de Bonamoussadi, Foko Kamga, président de la commission centrale des arbitres (Cca), logé au sein de la Fecafoot, et par ailleurs, membre du comité exécutif, s’est exprimé sur la recrudescence des violences observées sur le corps arbitral dans les stades.
– N’y a t’il pas lieu de s’inquiéter au regard de la récurrence des violences sur les arbitres dans les stades ?
Oui. Ça peut amener à se poser des questions, mais pas sur l’arbitrage. Mais plutôt, sur le comportement des spectateurs, sur la sécurité dans les stades. Nous avons repassé les images de Bafang plusieurs fois, et sur l’action querellée, il y’a bel et bien pénalty. Donc, la réaction des supporters n’a rien à voir avec le corps arbitral, encore moins, avec l’arbitrage ou même cette décision. Peut-être était-elle préméditée, je n’en sais rien.
– La fédération n’est elle pas défaillante sur cette question de sécurité ?
La fédération prend toujours en charge la sécurité dans les stades. Après, pour un match qui se joue localement, il y a également l’implication des autorités locales. Je voudrais préciser que pour ce match, il y avait la sécurité au stade, mais après, il faut voir comment est-ce que cette sécurité se gère. Il peut avoir des manquements. Moi même, j’ai été arbitre, j’ai vécu ce genre de situation. Il y a lieu de condamner ce type de comportement de la part des supporters, même si la passion qui les anime très souvent, peut être compréhensible.
– Est-ce que le chantier de rajeunissement amorcé du corps arbitral, n’est pas comptable de ce qui est observé ?
Si vous regardez les critiques enregistrées lors des derniers matchs, ce n’était pas forcément le fait de la jeunesse des arbitres. Le cas par exemple de l’arbitre du match de UMS. Il est peut-être jeune en âge, mais il est en élite, ça fait trois ans maintenant. Mais de manière générale, quand on rajeunit un corps, ça prend du temps pour que les choses se mettent véritablement en place. Nous avons la confiance du président, et ceux des arbitres. Mais juste que, quand les choses se passent mal, ça peut énerver, et nous travaillons là dessus.
– Vous êtes issu de la Région du Littoral. Qu’est-ce qui peut justifier la carence des arbitres de votre Région en élite, depuis plusieurs années maintenant ?
En ma qualité de président de la CCA, je suis responsable du développement de l’arbitrage dans toutes les Régions. Et pour le cas du Littoral que vous évoquez, il faut peut-être se poser plus de question sur le fonctionnement de l’arbitrage dans cette Région. À notre niveau, nous essayons de faire ce qui est de notre ressort, en mobilisant les instructeurs afin que l’arbitrage se développe dans toutes les localités. Nous avons effectivement observé cette carence au niveau du Littoral. On va d’avantage travailler pour que les choses avancent.
Propos recueillis par Sylvain Kwambi