Des soupçons de l’existence de germes pouvant provoquer la salmonellose ont été confirmés en France, en Belgique, ou en Angleterre. Plusieurs pays Européens appellent au retrait des lots suspects. Quid du Cameroun dont de grandes enseignes commercialisent ostentoirement la marque belge?
Ces produits chocolatés, très prisés par les consommateurs camerounais, au regard de leur fréquence sur les rayons dédiés sont depuis ce 4 avril sur les dévants de la scène de la consommation. Tout commes les grandes surfaces appartenant à des promoteurs locaux, les représentations des enseignes occidentales au Cameroun, sont, en effet, abondamment achalandées, des produits «Ferrero», de la marque «Kinder», précisément. Des lots de cette denrée ont malheureusement fait l’objet d’un retrait des rayons pour lien «potentiel avec des cas de salmonellose», d’après un communiqué rendu public ce 4 avril 2022 par le groupe italien. Les lots suspects proviennent de Belgique et sont écoulés en France.
D’où la prompte sortie de la Dgccrf, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes. «21 cas de salmonellose ont été signalés sur le territoire. Huit d’entre eux ont été hospitalisés et sont tous rentrés à domicile. L’âge médian des cas est de 4 ans », font observer les responsables de l’instance hexagonale.
D’après les spécialistes, les toxi-infections alimentaires causées par les salmonelles se traduisent par des troubles gastro-intestinaux souvent accompagnés de fièvre dans les quarante-huit heures qui suivent la consommation des produits contaminés. Ces symptômes peuvent être aggravés chez les jeunes enfants, les sujets immunodéprimés, les femmes enceintes et les personnes âgées. Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnés ci-dessus et qui présenteraient ces symptômes sont invitées à consulter leur médecin traitant sans délai en lui signalant cette consommation.
«Les lots rappelés sont équivalents à de centaines de tonnes de chocolats. Ferrero conseille de ne pas consommer le produit, de le conserver et de contacter son équipe d’assistance aux consommateurs, pour demander un remboursement», a-t-on appris. Ont ainsi été rappelés, des «Kinder Surprise» de 20 grammes (par un, par trois, par quatre et par six) et de 100 grammes avec des dates de péremption comprises entre la fin avril 2022 et la fin octobre 2022, des «Kinder Schoko-Bons», avec des dates de péremption comprises entre la fin avril et la fin août 2022, des «Kinder Mini Eggs», avec des dates de péremption comprises entre la fin avril et la fin août, «des Kinder Happy Moments», «Kinder Mix» : 193 grammes, Panier de 150 grammes, Peluche de 133 grammes, et Seau de 198 grammes, avec des dates de péremption à la fin août 2022.
Aux dernières nouvelles, la vague des retraits des produits chocolatés «Kinder» s’étend progressivement dans plusieurs pays Européens, saisis de la situation. Au Cameroun où ces produits sont commercialisés et consommés, les responsables des supermarchés, boulangeries-pâtisseries, et autres grandes surfaces, sont peu diserts sur le sujet. «Nous sommes informés et nous étudions la situation. Nous allons prendre très rapidement les décisions conséquentes», renseigne un responsable d’un supermarché de Douala-Akwa, dont les rayons sont encore pourvus des dangereux produits. Dans la ligne de mire des associations de défense des droits des consommateurs, figurent l’enseigne «Carrefour», «Sup’Eco», «Mahima», ainsi que plusieurs grandes surfaces camerounaises qui commercialisent ces produits au centre d’une controverse. Reste attendue, une éventuelle sortie du Ministère du commerce et de l’Agence des normes et de la qualité (ANOR).
Jean Adoul