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Hommage culturel et scientifique: Père Eric de Rosny (Dibunje Tukuru) fait « Citoyen d’honneur » à titre posthume

(DIM DIM). C’était à l’occasion de la cérémonie de clôture de la semaine consacrée à la présentation de son immense œuvre culturelle et scientifique qui s’est déroulée du 18 au 22 Novembre 2024 au Palais de la culture Sawa, en présence du Consul général de France à Douala, du conseil des sages du Ngondo (Beyum ba Bato), des grands auteurs de la culture Sawa, et de certains universitaires.

À travers cet hommage, parrainé par le Ngondo (Assemblée traditionnelle du peuple Sawa) et la Communauté urbaine de Douala (Cud), en partenariat avec l’Université de Douala, le Maire de la ville a offert aux populations de Douala, une occasion de découvrir la richesse culturelle et scientifique du Jésuite et Anthropologue,Père
Éric de Rosny Dibunje Tukuru.

Les cinq (5) jours d’hommage ont débuté le lundi 18 Novembre 2024, par une Messe Pontificale d’ouverture à la Cathédrale Saints Pierre et Paul de Douala, suivie d’une cérémonie d’inauguration de l’exposition du livre «Le pays Sawa à travers la littérature » au Palais de la culture Sawa. Les productions livresques de Eric de Rosny sont, en effet, la preuve qu’une partie de sa vie, a été consacrée à étudier la spécificité du Sawa Land.

Selon le Pr. Roger Monloue, Chef du Département philosophie de l’Université de Douala, dont l’intervention faite en lieu et place du Pr Kemogne, atteste bien de cela, car « l »ayant connu au travers de ses recherches qui vont au croisement épistémologique avec celles des recherches du Pr père Éric de Rosny. Il a travaillé sur les maladies para-normales. Il a prouvé que la médecine Africaine peut soigner certaines maladies qui sont supposées être dites impossibles de traitement par la médecine occidentale ou européenne« , fait-il observer.

Le Chef du département philosophie de l’UD, souligne qu’il est également question pour le Pr. Kemogne, de revendiquer la possibilité d’une médecine Africaine, au même titre que la médecine occidentale, qui serait toute partie des éléments de la médecine traditionnelle, parce que, qui dit tradition, dit transmission. La médecine Africaine ou traditionnelle, aussi bien que la médecine moderne se transmettent: « la médecine moderne par les moyens de la biomedecine, la traditionnelle par ce qu’on appelait en Egypte pharaonique, « les herbes », la Paide ou les ses éléments de la nature qui permettent de trouver la guérison à un malade, surtout pour les maladies dites spirituelles ou mystiques relevant de l’invisible. C’est ça la particularité du travail du Père Eric de Rosny qui est reconnu », explique l’universitaire.

Le Dr Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville, en sa qualité du Président de l’exécutif communautaire, n’a pas manqué d’exprimer sa joie pour l’honneur que la ville de Douala reçoit à travers ce parrainage de cinq jours d’activités, consacrées aux œuvres culturelles et scientifiques laissées par le Père Eric de Rosny, d’autre part pour les enseignements reçu en étant dans l’administration du Ngondo bien avant qu’il ne soit Maire de la ville: « le Ngondo a une force. Je ne sais pas si ses membres en sont conscients, le Ngondo est une culture riche qui porte…. », a déclaré le Maire de la ville. Il invite par la même occasion, les gardiens de la tradition, à capitaliser cette force pour la transmission des valeurs traditionnelles.

Le cas du Père Eric de Rosny est assez révélateur par plusieurs enseignements: étant de culture occidentale, un prêtre Jésuite, qui s’est engagé sur le chemin de l’initiation aux secrets mystiques Sawa, particulièrement des Duala, en devenant lui aussi un Nganga.
À travers ses recherches, il a compris la possibilité d’ouvrir les yeux dans le sens du mystique des peuples de l’eau, avec le « Jengu« . Il a donc réussi à s’intégrer dans cette forme d’Africanité thérapeutique et à revendiquer son Africanité. Ce qui est d’ailleurs très important, contrairement à d’autres Européens qui sont venus en Afrique pour la mission civilisatrice.

Le père Éric de Rosny est arrivé en Afrique pour l’évangélisation, mais il est rentré dans l’Africanisation. Ce qui démontre à suffisance son combat pour l’intercommunalité, l’interreligiosité, le mélange entre la médecine moderne et la médecine traditionnelle, afin de montrer que les deux, ne sont pas antiquétiques. Mais on doit les mobiliser dans le cadre des soins à apporter au malade, car la maladie n’est pas seulement physique, elle est également mentale, spirituelle, mystiques etc…

Aujourd’hui, n’étant plus, les œuvres du père de Rosny continuent d’édifier les peuples de l’eau, mais aussi, de ceux qui revendiquent une certaine Africanité. Ce qui lui a valu la reconnaissance de « Citoyen d’honneur » de la ville de Douala à titre posthume, remis au Consul général de France à Douala.

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