Depuis trois mois, les leaders des filières concernées sont en pourparlers, afin de toiletter le texte de 2019, jugé obsolète.
En prélude à la révision de la convention collective nationale des industries de transformation, le Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam) a engagé des pourparlers avec les représentants syndicaux de cet important segment de l’économie camerounaise. Coordinateur du groupe des travailleurs des industries de transformation et Président du Syndicat départemental des industries chimiques du Wouri (SDICW), Jean Bosco Kitchabo apporte les premiers éléments sur cette phase cruciale: « nous somme réunis pour la révision de la convention collective nationale des industries de transformation. Lorsque les contextes changent sur le plan national et international, les syndicats jouent leur rôle dans la défense des droits et des intérêts des travailleurs », a-t-il indiqué.
Les travaux préparatoires de Douala marquent incontestablement un tournant décisif dans la condition des professionnels de ce secteur, mais également pour la compétitivité des industries de transformation composée des filières agroalimentaire, alimentaire, chimique, textile, métallurgique, papiers dérivés électronique etc…..Il faut dire que c’est depuis 2019 qu’elle est attendue. Compte tenu de la conjoncture nationale et internationale, ladite convention n’a pas subi d’évolution.
Ainsi, les assises avec le Syndustricam visent à poser les jalons d’une convention collective nationale réactualisée. Pour Samuel Njanga Kondo Ngande, « c’est l’un des challenges régaliens qu’a toujours défendu le Syndustricam. C’est la raison pour laquelle les industries de transformation ne pouvaient rester inactives face aux différentes conjonctures et contextes marqués par la pandémie de Covid-19 qui a imposé un confinement mondial durant deux ans, la guerre en Europe centrale, qui a pour conséquence le bouleversement de l’économie mondiale, les problèmes sociaux qui s’accumulent, l’inflation galopante etc….. Nous avons la volonté d’apporter des changements ».
Les représentants de ce secteur d’activité ont posé sur la table de négociation, les aspects liés à la revalorisation du traitement salarial, leur protection sociale ou encore ceux relatifs à divers avantages socio-professionnels et les devoirs des employés de ce secteur à l’endroit du patronat et des pouvoirs publics: « nous négocions afin de présenter un texte final au gouvernement. Dans l’intérêt de tous les membres du syndicat et de la bonne marche de l’industrie de transformation. Ce document sera opposable à toutes les entreprises du secteur de l’industrie de transformation », pense Jean Bosco Kitchabo.
Depuis le 11 octobre 2021, date de sa prise effective de la présidence du Syndustricam, Samuel Njanga Kondo Ngande multiplie les initiatives afin de redynamiser cette organisation auprès de ses membres, du gouvernement, des partenaires au développement, ainsi qu’à l’endroit de divers bailleurs de fonds: « un petit retard a été accusé dans la révision de la convention collective, car elle se fait tous les deux ans. Or, il s’est écoulé 6 ans sans que cela ne se fasse. Dès mon arrivée à la tête du Syndustricam, j’ai voulu impulser ce dynamisme afin que chaque employé, chaque employeur se mette aux normes internationales de travail, pour que le dialogue social perdure en entreprise », a rassuré Samuel Njanga Kondo Ngande.
Créé en 1950, le Syndustricam est l’un des plus anciens syndicat du Cameroun. Son principal challenge est de contribuer à la défense des intérêts de ses membres, toutes activités confondues.
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