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Industries de transformation: Samuel Njanga Kondo Ngande se prononce sur la révision de la Convention collective nationale

Le Président de la plus ancienne organisation syndicale du Cameroun, milite en faveur de la revalorisation du statut de l’employé, du maintien du dialogue permanent dans les entreprises de transformation industrielle, ainsi qu’avec l’État du Cameroun. Samuel Njanga Kondo Ngande, leader de ce mythique syndicat  apporte des éclairages pertinents sur les enjeux de ce processus.

Interview avec Samuel Njanga Kondo Ngande, président du Syndustricam 

« Nous avons la volonté d’apporter des changements… »

C’est plus qu’un syndicat, mais avant tout une institution qui est née en 1950, avant l’indépendance du Cameroun. Le Syndicat des industriels du Cameroun(Syndustricam) regroupe toutes les sociétés qui transforment la matière au Cameroun. Nous nous réjouissons de ce que, nous restons un partenaire des pouvoirs publics dans le secteur privé, qui parle au nom des industries de transformation. C’est pourquoi aujourd’hui nous représentons le secteur privé dans le cadre des conventions collectives.        

Il faut noter que c’est une démarche naturelle, parce que le travail évolue partout dans le monde, et le Syndustricam qui est une organisation des travailleurs ne peut pas rester à la traine. On voit bien l’organisation internationale du travail (OIT) donner des recommandations, le gouvernement aussi, à travers le ministre du travail, instruit donne des directives pour améliorer la qualité du travail dans l’entreprise. Notre rôle au Syndustricam,  c’est de maintenir un dialogue permanant avec les représentants des travailleurs, avec l’Etat, et avec les patrons, pour que le bien-être des employés en entreprise soit pris en considération, pour l’amélioration de leurs conditions de travail, mais aussi de leurs revenus. Parce qu’une entreprise où le personnel est bien traité et bien rémunéré, elle se portera mieux. C’est vrai que nous sommes dans un environnement qui n’est pas facile, mais nous devons rester vigilants et actifs.    

Les travaux n’ont pas démarré aujourd’hui, il y’a eu des réunions préparatoires des représentants des syndicats, des personnels, avec les employeurs avec l’administration pour que tout le monde soit d’accord. Fort du chantier qui a duré trois mois, le débat s’est porté sur le Smig au Cameroun. Nous participons avec les syndicats du travail à l’augmentation de ce Smig, pour l’amélioration des conditions des travailleurs. À notre niveau, nous n’avons pas attendu que le débat se pose, pour engager la révision de notre convention collective des industries de transformation. Le messager est simple, je l’ai dit plus haut à l’entame de cette interview, c’est un devoir de défendre les employeurs. L’Etat lui-même en est conscient. Quand j’ai l’occasion d’échanger avec le ministre du travail sur le sujet, nous le faisons. Il y’a une proximité là-dessus pour que toutes les filières soient impliquées dans ce dialogue, par secteur d’activité.             

Comment se porte le Syndustricam?     

C’est un secret de polichinelle, toutes les industries au Cameroun sont impactées par l’environnement économique du pays. Les réunions que nous avons tenues dans notre secteur le démontrent. Je dois dire que le Syndustricam est en discussion avec l’Etat pour sauver le tissu industriel national. Le Syndustricam joue pleinement son rôle dans la croissance du Cameroun et l’atteinte des objectifs d’émergence cadrés sur la Stratégie nationale de développement à l’horizon 2035.

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