Les États de Kaduna et de Sokoto font face aux assauts répétés de dangereuses bandes armées, auteurs de plusieurs tueries et de dégâts matériels importants.
Tristesse et peine. Tels sont les principaux sentiments qui habitent les habitants de l’Etat de Kaduna depuis ce lundi 27 septembre 2021. Plus d’une trentaine de personnes tuées après une attaque meurtrière opérée dans un village de cet Etat situé dans le Nord-ouest du Nigéria. D’après les chiffres communiqués par les autorités locales, 34 civils exactement sont tombés sous les coups de feu des groupes criminels qui sèment violence et terreur dans cette partie du pays. «Des hommes non identifiés ont attaqué le village de Madamai dans le district de Kaura (…) Trente quatre habitants ont été tués au cours de l’attaque. Sept ont été blessés » renseigne le communiqué du responsable de la sécurité de Kaduna, Samuel Aruwan.
Poursuivant ses explications, l’officier militaire déclare que «des soldats ont été dépêchés sur les lieux de l’attaque, où ils ont essuyé des tirs avant de forcer les assaillants à se retirer après d’intenses échanges de tirs». Outre ces pertes en vies humaines, les assaillants ont également causé d’importants dégâts matériels, dont l’intervention des forces de sécurité aura permis de limiter l’ampleur. «Certaines maisons ont été incendiées par les assaillants à l’extrémité du village. Les troupes ont éteint le feu dans trois des maisons et ont sauvé des habitants », a ajouté Samuel Aruwa. Qui affirme par ailleurs que les soldats de l’armée régulière ont réussi à mettre la main sur deux suspects qui font l’objet d’exploitation.
L’Etat de Sokoto logé à la même enseigne…
Au regard de cette dernière évolution de l’actualité, la partie Nord-ouest du Nigéria devient de plus en plus le théâtre de fréquentes attaques criminelles. En dehors de l’Etat de Kaduna, l’Etat de Sokoto, également situé au Nord-ouest du pays, a lui aussi fait les frais de la furie de ces acteurs du chaos. Cette fois, l’attaque a été dirigée sur une base militaire. La frappe meurtrière a entrainé la mort de 22 membres des forces de sécurité, avons-nous appris. Selon des informations plus précises données par un parlementaire local qui s’est confié chez nos confrères de France 24, «17 corps ont été découverts dimanche et 5 autres ont été retrouvés lundi. 14 étaient ceux des soldats, 5 des policiers et 3, ceux des membres d’une milice d’autodéfense ». Loin d’être des actes terroristes, ces multiples attaques sont le fruit des gangs criminels qui ont érigé leur bastion dans le Nord-ouest du Nigéria. Localement appelés «bandits», ces hommes sans foi ni loi multiplient des actes d’horreurs et de terreurs dans cette partie du pays. Entre pillages, vols de bétails, kidnappings, meurtres … ces malfaiteurs s’illustrent par une barbarie inouïe. Une opération militaire est d’ailleurs en cours pour les neutraliser complètement.
A. DOMO