Ces responsables de l’entreprise publique de production et distribution de l’eau potable au Cameroun ont été enlevés le 26 novembre 2021 par des éléments armés dans la Région du Nord-ouest.
La crise socio-sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun connaît de nouveaux développements. Les présumés rebelles sécessionnistes anglophones orientent de plus en plus leurs cibles vers les symboles de l’Etat, édifices ou ressources humaines : écoles, hôpitaux, représentations régionales ou départementales des services publics, préposés de l’État, des sociétés publiques, para-publiques ou privées sont désormais les proies privilégiés des éléments de ces bandes armées. Tueries, kidnapping avec demandes de rançons sont désormais légions dans ces deux zones. Malgré la main tendue du gouvernement de la République à ces groupuscules incontrôlés.
Dans le sillage de cette folle barbarie, qu’une vidéo a été envoyé expressément à de hauts responsables de la Cameroon water utilities (Camwater), montrant le Directeur régional Camwater pour la Mezam à genoux dans une broussaille inconnue, implorant ses présumés ravisseurs ambazoniens d’épargner sa vie. D’après une source bien introduite à la Camwater, il nous a été confié que les personnes victimes de ce kidnapping sont, en plus du Directeur régional Camwater pour la Mezam, le chef de la section régional du contentieux de Camwater pour le Nord-ouest, et son épouse. Tous enlevés par des supposés séparatistes alors que ses derniers se rendaient à leurs occupations professionnelles.
Dans cette vidéo, on reproche au personnel de l’entreprise en charge de la production et de la distribution de l’eau potable au Cameroun d’exercer sur un territoire étranger, et sans autorisation. Les adeptes de l’Etat virtuel d’Ambazonie exigent, par conséquent, de parler au directement Directeur général de la Camwater, à qui il demande le versement d’une amende de 10 millions de FCFA, au titre d’une taxe annuelle pour l’exercice illégale de ses activités dans un état étranger. Par ailleurs, la Camwater est désormais interdite de tout prélèvement d’argent suite aux prestations de ce service public. Les populations, résignées, arguent quant à elles contre toute attente, qu’il s’agit d’un service gratuit. A ce chapelet de mises en garde, les présumés séparatistes rappellent que Camwater est une propriété du Southern Cameroon et toutes les entreprises qui ne coopèrent pas avec eux seront fermées.
C’est ainsi que ces derniers ont décidé de fermer l’Agence située à Street Bamenda, promettant la pareille pour toute entreprise qui refuse de coopérer. Désormais, ajoutent les kidnappeurs, aucune entreprise ne sera autorisée à travailler sur ce territoire si elle ne reçoit pas l’autorisation des sécessionnistes. Depuis lors, la panique et la psychose ont gagné les familles des victimes, ainsi que leurs collaborateurs. Ce climat d’insécurité qui perdure, depuis 5 ans est source de démobilisation et de désertion des fonctionnaires, des populations ou des expatriés. Aux dernières nouvelles, les réunions se multiplient pour la préservation de l’intégrité physique des personnes enlevées.
Dim Dim