Actuellement composé de 28 pays africains, deux banques centrales africaines et la Banque Africaine de Développement, le capital de cette institution évalué à 537,33 milliards de FCFA connaîtra un élargissement au terme de son Assemblée générale prévue en juillet prochain.
L’information provient d’Alain Ebobisse, le Directeur général d’Africa50: la plateforme panafricaine d’investissement dans les infrastructures accueillera de nouveaux actionnaires au sein de son conseil d’administrattion. L’institution tient en effet, le 19 juillet prochain, son Assemblée générale. «Alors que le continent est confronté à des chocs externes sans précédent et se remet de la pandémie de Covid-19, nous avons besoin de réponses fortes, innovantes et audacieuses pour accélérer la reprise économique, tout en favorisant une croissance durable et résiliente au changement climatique. Les infrastructures joueront un rôle clé à cet égard. Africa50, avec le soutien de ses actionnaires, est prête à augmenter les investissements pour accélérer la mise en place de projets structurants et impactants en Afrique», indique Alain Ebobisse.
Le Directeur général d’Africa50 n’a malheureusement pas levé le voile sur ces nouvelles entrées d’actions. La base d’investisseurs d’Africa50 est actuellement composée de 28 pays africains, deux banques centrales africaines et la Banque africaine de développement, auxquels d’autres devraient se joindre. Les actionnaires souverains actuels sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, Djibouti, l’Égypte, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, Maurice, le Niger, le Nigeria, la République démocratique du Congo, la République du Congo, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Leone, le Soudan, le Togo, la Tunisie et le Zimbabwe. Les banques actionnaires sont la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la Bank Al-Maghrib.
Avec un capital engagé est de 878 millions USD (537,33 milliards de FCFA), Africa50 est une plateforme d’investissement créée par des gouvernements africains et la Banque africaine de développement dans le cadre de la Déclaration sur le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) en 2012. Les chefs d’État africains ont appelé à des solutions innovantes pour accélérer la livraison des infrastructures sur le continent africain conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, et combler le déficit de financement des infrastructures en Afrique. Elle a pour mission de mobiliser des financements des secteurs public et privé, de faciliter le développement de projets et d’investir dans les infrastructures sur le continent. Africa50 privilégie les projets de moyenne et grande envergure ayant un fort impact sur le développement de l’Afrique dans les domaines principaux de l’énergie, le transports,le Midstream gazier ou les Ntics (d’une valeur supérieure à 100 millions USD).
Au Cameroun, Africa50 a acquis 15% du capital de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) auprès du gouvernement du Cameroun. L’institution participe ainsi aux travaux de construction et d’aménagement hydroélectrique du barrage de Nachtigal, démarrés le 1er février 2019. Pour rappel, l’Assemblée générale d’Africa50 se tient le 19 juillet 2022 à Marrakech au Maroc.
Georges Semey