Kribi-Lolabe: le péage coûtera entre 600 FCFA et 5600 FCFA
En vue de la prochaine mise en service de l’autoroute Kribi-Lolabe, le Ministre des finances a signifié au Directeur général de la société Kribi Highway Management, en charge de la gestion des postes de péage sur cet axe, la grille des prix applicables par catégories d’usagers.
L’on peut déjà tabler sur le tarif du péage au Cameroun. À la lumière de la grille de celui applicable sur l’autoroute Kribi-Lolabe. Une correspondance de Louis Paul Motaze, le Ministre des finances, dresse en effet une nomenclature des catégories de véhicules assortie des tarifs de péage et paiement des loyers de l’autoroute Kribi-Lolabe, dont les travaux sont achevés. En prélude à sa mise en service, Louis Paul Motaze dévoile les prix auxquels seront assujettis les usagers de cette voie. Le membre du gouvernement s’appuie sur les articles 18, 37 et 38 du Contrat de partenariat liant l’État du Cameroun à l’entreprise Kribi Highway Management, en charge de la gestion des postes de péage sur cet axe. Le Directeur général de cette société a été saisi par Louis Paul Motaze, le 20 juin 2022 afin de «prendre en compte et paramétrer les tarifs des péages de ladite autoroute suivant une grille» précise.
Ainsi, pour la catégorie «Motocycle, motocyclette à trois roues», le prix du péage est fixé à 600 FCFA. Il est de 1200 FCFA pour la catégorie «Véhicule de tourisme de 9 places au moins, et les Pick-up». Le tarif à paramétrer pour la catégorie «Camionnettes, bus de transport de moins de 20 places», prévoit un montant de 2200 FCFA. 2800 FCFA applicable à la catégorie «Camions moyens, bus de transport de plus de 20 places». Quant aux «Grands camions à quatre essieux ou plus», ils s’acquitteront d’un tarif de 5600 FCFA. La correspondance du Ministre des finances à l’endroit du Directeur général de la Kribi Highway Management ressort également les modalités de contrôle et se suivi de la collecte des recettes issues des péages à construire au Cameroun. «Par ailleurs, il convient de vous réitérer les conclusions de la réunion tenue le 21 juin 2022 dans mes services, au cours de laquelle il vous a été demandé de prendre les dispositions nécessaires en vue d’installer au sein du Ministère des finances la plateforme de traitement des données des recettes collectées au niveau des postes de péage ainsi que celle liée aux modalités de paiement dématérialisés», indique Louis Paul Motaze.
Le contrôle et le suivi des activités de collecte des fonds via la plateforme de traitement des données des recettes collectées à installer au sein du Ministère des finances est couplée d’un accès à distance, par les équipes du Ministère des finances, aux informations liées à la collecte des recettes et à leur reversement dans le «Control account». Rappelons que le 18 mai 2020, l’État du Cameroun et Tollcam (groupement Razel BEC-Egis Projects S.A), entreprise de droit camerounais ont paraphé, sous mode partenariat public-privé jusqu’à 2039, la convention portant sur la construction des postes de péage automatiques à Nsimalen, Mbankomo, Tiko, Edéa, Boumnyebel, Nkometou, Bayangam, Bafia, Mbanga, Manjo, Matezem, Foumbot, Dschang, et Bandja. 14 au total.
D’après cette convention signée le 18 mai 2020, le projet de construction des 14 péages routiers automatiques devraient généré 300 emplois, 7 milliards de recettes dès la première année d’exploitation, et 53,59 milliards de FCFA de recettes prévisionnelles jusqu’en 2039, sur la base d’un tarif unique de 500 FCFA. La quote-part à percevoir par l’Etat du Cameroun est évaluée à 5,482 milliards de FCFA, dès la première année d’exploitation, et environ 49 milliards de FCFA en 2039.
Relevons également qu’un accord direct de déblocage des fonds pour la réalisation de cet important projet avait été signé, le 10 juin 2022, au même moment que la convention de collecte entre l’entreprise Tollcam, représentée par Philippe Serain, le Président de Tollcam, et le Ministre des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, en présence du Ministre des finances et des responsables des Ministères des domaines, du cadastre et des affaires foncières, de l’administration territoriale, et du Ministère des transports.
Gad Samy