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Litige foncier: 14 ha de terres divisent la Chefferie de Bomono Ba Mbengue 2 et le Canton Bakoko du Moungo

À l’origine, de la guéguerre, Sieur Ngueleumendouka Malobe se revendique d’être le Chef de cet espace querellé, nommé « Maka ». Ce que le Chef de Bomono Ba Mbengue 2 et les populations du Canton Pongo dénoncent avec virulence.

 À cet effet, une réunion d’information à la base,  a été convoquée le 27 avril 2023 par Jean Philippe Ngo’o Mebe, Sous-préfet de l’Arrondissement de Dibombari, Département du Moungo. Mais, au regard de la présence massive des populations villageoises, et des éclats de voix, la réunion va se tenir à huis clos, dans le bureau du sous-préfet, en présence Simon Pierre Kotto Mbongo, Chef de Bomono Ba Mbengue 2, de quelques de ses notables, et le Conseil du Chef contesté qui n’a pas pris part à cette importante réunion. Des informations tirées à bonne source révèlent que « la  réunion chez le sous-préfet de Dibombari a porté sur la réhabilitation et désignation du chef de village Maka », a indiqué  notre informateur qui a assisté aux pourparlers. 

Or, « depuis plus de 5 ans que ce problème existe, il y’a un individu qui réussi à fabriquer par des pirouettes, des documents frauduleux et les a présenté à l’administration. Le village Bomono Ba Mbengue 2 et les populations ont fait une requête adressée au Président de la République, aux fins de dénoncer cette forfaiture. Une enquête a été  q commise, effectuée par la Conac et le rapport est disponible »,a déclaré Simon Pierre Mbongo, Chef du village de Bomono Ba Mbengue 2.

Grande est la surprise des populations de ce village quand elles ont appris que le Ministère de l’administration  territoriale a ordonné que le village Maka soit réhabilité, sur instruction du Ministre d’État, Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République (Sgpr), alors que ce village n’a jamais  existé dans l’Arrondissement de Dibombari et particulièrement, dans le Canton Pongo. La mobilisation massive de ses populations observée, est la preuve d’une dénonciation de ces dernières, pour signifier aux autorités administratives que cette pilule ne saurait être avalée par elles. « Nous ferons tout pour nous faire entendre », s’est  exprimé un administré du Canton Pongo. 

Le Chef mis en cause, n’a malheureusement pas pris part à cette réunion de travail convoqué par le sous-préfet de Dibombari. Représenté par son avocat. Toute chose dénoncée par les représentants des populations du village Bomono Ba Mbengue 2. Le chef du village Bomono Ba Mbengue 2 relève tout de même qu’un rapport produit par la Conac, institution rattachée à la Présidence de la République, mais ses décisions ne sont pas respectées, au regard de la nouvelle procédure engagée pour la réhabilitation du « village Maka et son Chef ».

Agenda caché?

La source du problème est que le village Bomono Ba Mbengue 2 veut être divisé. Afin qu’une partie soit rattachée au Canton Bakoko du Moungo. Or, le Canton Bakoko n’est pas  limitrophe au village Bomono Ba Mbengue 2. C’est cet aspect des choses qui  soulève les tensions au sein des populations. Ces derniers promettent ne pas laisser passer cette injustice de l’autorité administrative. « Nous les Pongo ne saurions accepter, qu’une partie de notre population doit subitement, sous le coup de l’administration, appartenir à un autre Canton », a rappelé le Chef Kotto Mbongo. 

D’ailleurs, le dénouement que connaît cette affaire, donne bien l’impression qu’il y’a un agenda caché, des batailles politiques entre les élites et les terres de Socapalm (Société Camerounaise des palmeraies) visées par ces dernières. « En effet, le problème sous-jacent, est celui des batailles pour l’acquisition des terrains de la Socapalm de cette zone. Mais si davantage nos suspicions se confirment, il faut noter que le canton Bakoko n’a pas été exproprié par l’État du Cameroun, contrairement au Canton Pongo qui lui a été exproprié par l’Etat pour la création de la Socapalm », ajoute une élite de ce terroir.

Rappelons que Maka est un quartier qui s’étend sur 14 ha, vu le titre foncier qui le démontre. Ces terres appartiennent au village Bomono Ba Mbengue 2, qui lui-même est dans le Canton Bakoko. Les populations de ce village sont, de ce fait, surprises que des documents dûment signés par les autorités administratives parlent de la réhabilitation de ce village Maka. Pourtant, tous ceux qui soutiennent cette thèse de réhabilitation dans le Canton Bakoko,  sont les enfants de Bomono.  « L’on ne saurait changer de Canton en fonction des intérêts. Je crois fermement qu’il y’a un agenda caché. C’est pourquoi cela est déclenché depuis la Présidence de la République du Cameroun. Or, la Conac qui est logée à la Présidence a produit un rapport qui condamne l’acte posé par celui qui veut la division du village de Bomono Ba Mbengue », a ajouté S.M Kotto Mbongo.

Sans, réelle précision sur la décision qui sera prise par l’administration, le sous-préfet, a promis convoquer une autre réunion. Affaire à suivre.

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