Fluidifier de la circulation, faire respecter aux usagers de la voie publique le code de la route, accompagner les pietons à traverser la route etc…. Telles sont quelques missions assignées aux Ambassadeurs du contrôle de la circulation et la sécurité routière (Acser) par le Maire de la ville de Douala. Or, depuis la fin de missions de la troisième vague, l’on note un retour inquiétant des maux contre lesquels ce projet a été initié par l’Exécutif Communautaire. Les populations qui avaient accueilli en grande pompe ce projet, attendent impatiemment leur retour et une montée en puissance de cette initiative, face à un trafic dans la capitale économique, devenu un parcours du combattant.
C’est pour prévenir, dans le cadre de l’opération « Restituer le trottoir aux piétons », le drame qui s’est produit à Ndokoti dans la journée du 22 mai 2022, où un camion a fini sa course meurtrière, sur les usagers qui occupaient anarchiquement les trottoirs et chaussées, laissant trois morts sur le carreau. Après une période marquée par leur présence systématique et quasi-permanente de ces jeunes au rond-point Deido de Douala, et dans d’autres grands carrefours de la ville de Douala et des zones à forte circulation à savoir Ndokoti, ou la Douche-Akwa, on note malheureusement une baisse de régime et de dissuasion.
Qu’est ce qui justifie celà? D’après des informations tirées à bonne source et chez certains jeunes, leur absence sur le terrain est due en grande partie au retard de salaires. « J’ai souvent fait deux mois avant de recevoir mon salaire d’un mois », a indiqué l’un d’eux sous anonymat. À la Communauté Urbaine de Douala (Cud), Arlette Alemoka, Directeur adjoint de la Police municipal et Responsable en charge de cette activité, parle plutôt des procédures administratives, et d’une réorganisation de cette activité avec un effectif qui sera revu à la hausse, et invite les populations à se montrer patiente, car le retour des « Acser », est imminent dans les zones à forte circulation dans la ville de Douala.
Rappelons que dans ce cadre, l’action menée par la Police municipale de la Cud, consiste à « fluidifier la circulation, éduquer les usagers sur le respect du Code de la route, accompagner les usagers à traverser sur les passages cloutés, appuyer par les Ambassadeurs du contrôle de la circulation et de la sécurité routière, qui sont des jeunes formés au secourisme et aux premiers soins. Ce, pour véritablement restituer le trottoir aux piétons, et que les commerçants puissent respecter les espaces dédiés aux usagers de la route », a indiqué l’ingénieur en génie civil. L’objectif étant de faire respecter la voie publique, en barrant la voie aux comportements non-civiques, et en respectant le code de la route.
C’est dans cette dynamique que le Maire de la ville, le Dr. Roger Mbassa Ndine, a jugé opportun de les associer à ce projet, qui vise à lutter contre le désordre urbain. Il faut reconnaître à la jeune et dynamique cadre de la Cud, Arlette Alemoka, son aisance à dialoguer avec les motos-taximen, qui ne s’abstiennent pas de l’appeler la «mère», marque de leur adhésion au processus. Mais aussi, avec les enfants de la rue qui se montrent coopératifs et parfois défenseurs des jeunes « Acser ».
Alnsi, le Maire de Douala et l’Exécutif municipal sont résolument, engagés à fluidifier la circulation des biens et des personnes dans la cité économique. Or, cette volonté de faire respecter la voie publique produit des résultats mitigés. Les points de désordre urbain se cristallisent dans la ville de Douala, en attendant une relance durable de cet ambitieux programme urbain.
Dim Dim