Julien Carette s’est mis en retrait de ses fonctions après cette grave accusation, en compagnie de Christophe Coffre, le Directeur de la création. Les deux hommes sont accusés d’avoir cherché à «embrasser» ou «toucher» à de multiples reprises des collaboratrices parfois stagiaires, dans les locaux d’Havas Paris ou lors d’événements extérieurs. Le groupe a lancé un audit.
Le PDG et directeur de la création de l’agence de communication Havas Paris, se sont mis «en retrait» de leurs fonctions après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles. Le mouvement MeToo gagnerait-il le monde de la pub ? Julien Carette et Christophe Coffre, respectivement PDG et directeur de la création de l’agence de communication Havas Paris, se sont mis «en retrait» de leurs fonctions, après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles, a confirmé lundi l’un des dirigeants du groupe à l’AFP.
Havas, filiale de Vivendi, a également lancé un audit, après la publication d’une vingtaine de témoignages anonymes par le compte Instagram Balance Ton Agence. Ce dernier rapporte depuis près d’une semaine l’ambiance sexiste régnant au sein de l’agence et met en cause ces deux responsables. Aux manettes depuis une dizaine d’années de l’agence, les deux hommes sont accusés d’avoir cherché à «embrasser» ou «toucher» à de multiples reprises des collaboratrices parfois stagiaires, dans les locaux d’Havas Paris ou lors d’événements extérieurs.
La direction de l’agence a envoyé un mail aux salariés, dans lequel elle indique prendre «très au sérieux» ces accusations, précise le courrier posté sur le compte Instagram «Balance Ton Agency». Un «audit interne» va être conduit, mené par «un cabinet indépendant, spécialiste des problématiques de qualité de vie au travail et de harcèlement». Les deux dirigeants se mettent alors en retrait notamment pour «garantir l’impartialité de la démarche ».
La créatrice de ce compte, Anne Boistard, aurait reçu entre 50 et 60 témoignages qui citent le groupe, selon France Inter. La majorité d’entre eux, publiés anonymement, décrivent des cas de harcèlement, sexuel ou moral, de remarques dégradantes, voire d’agressions durant des soirées d’entreprise. «JC c’est un type brillant mais il a la sexualité d’un ado. (…) Sous couvert d’être saoul, après deux verres, il saute sur tout ce qui bouge. Pareil pour le DC (directeur de création) d’Havas Event. Je me souviens de prévenir les stagiaires de ne surtout pas les approcher lors des soirées agence», rapporte l’un de ces témoignages.
Les faits remontent selon les cas à deux-trois ans et jusqu’à 10 ans. Ils ont parfois conduit à des départs associés à des accords de non-divulgation, précise Anne Boistard. «Tout le monde le savait et tout le monde le sait», poursuit-elle, évoquant «une trentaine» de victimes, même si «depuis MeToo, ils se sont calmés.» Pour l’heure, les deux dirigeants continuent de travailler pour l’agence, a précisé le dirigeant d’Havas. Mais «ils n’animent pas de réunions et sont en retrait pour tout ce qui est management de l’agence», a-t-il poursuivi.
Ripostes.net avec Le Parisien