(Georges SEMEY). Selon la justice Norvégienne, il pèse sur le leader séparatiste, de forts soupçons de falsification de preuves et de subornation de témoins.
La procédure d’extradition vers le Cameroun de Lucas Cho Ayaba, le leader sécessionniste anglophone arrêté le 20 septembre 2024, par la Kripos, la Cellule d’enquête criminelle de la police Norvégienne, n’est certainement pas imminente. Il sera maintenu en détention provisoire, suite à une décision du Tribunal de district d’Oslo rendu le 19 novembre.
Interpellé pour «incitation à commettre des crimes contre l’humanité» au Cameroun, la justice Norvégienne envisage approfondir les enquêtes autour de ce dossier. Ce sera la seconde fois que la détention du séparatiste, président de l’Adf (Ambazonia Defense Forces, branche armée du Mouvement Ambazonia governing council), qui restera de facto en détention jusqu’au 14 janvier 2025.
De lourds soupçons pèsent en effet sur le terroriste qui, selon la justice Norvégienne, présente un réel risque de falsification de preuves ou de subornation et influence de témoins. Durant cette détention, Lucas Cho Ayaba sera privé de toute communication, de visites, à l’exception de ses proches. Le mouvement Ambazonia governing council n’a pas tardé à réagir.
Selon cette organisation,la prolongation de la détention de Lucas Cho Ayaba comme «une manœuvre pour à aider le Cameroun à perturber la quête de liberté de l’Ambazonie et à réduire la résistance sur le terrain». Qui annonce le lancement d’une procédure d’appel par l’équipe juridique du détenu. Lucas Cho Ayaba risque trente (30) ans de prison en Norvège pour soupçons d’incitation à commettre des crimes contre l’humanité.
