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Sécession: Me. Emmanuel Nsahlai met à nu le système de financement des séparatistes anglophones

Le fils de l’ancien Ministre Christopher Nsahlai est devenu la bête noire des soutiens intellectuels et financiers des séparatistes anglophones des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Ses saisines ont permis le blocus de plusieurs comptes facebook séparatistes, l’arrestation des commanditaires de la sécession anglophone au Cameroun, et la découverte d’une véritable pieuvre de financement des bandes armées insurgées.

Après avoir fait inculper le 1er juin 2021 trois financiers séparatistes anglophone par un Tribunal du Maryland aux États-Unis (Alambi Walters Muma, Edith Ngang, Tamufoh Nchumuluh), Me. Emmanuel Nsahlai a de nouveau obtenu un succès judiciaire de son combat contre les séparatistes de la République fictive de l’Ambazonie. C’est en effet grâce à sa saisine que trois autres soutiens sécessionnistes basés au pays de l’Oncle Sam ont été épinglés par la justice Américaine. 

Claude N. Chi (40 ans), Francis Chenyi (49 ans), et Lah Nestor Langmi (46 ans), Américains d’origine Camerounaise, ont écopé, le 28 novembre 2022, pour leur implication dans la crise dans les Régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. D’après le Tribunal fédéral de Kansas City dans l’État du Missouri, ces trois personnes soutiennent l’insurrection anglophone au Cameroun et lèvent des fonds au profit des bandes armées séparatistes. Ce depuis janvier 2018. Soit au total 221,6 millions de FCFA (350.000 Dollars US). 

D’après les révélations de la justice Américaine, c’est par le biais d’applications de chat en ligne et de plateformes de paiement auprès de personnes résidant aux États-Unis et au-delà. Le mode opératoire consistait ensuite à effectuer un transfert des fonds collectés dans divers comptes financiers et de cryptomonnaies contrôlés par les trois accusés, via des intermédiaires, vers les combattants sécessionnistes camerounais. Pour achat d’armes, équipements et engins de guerre explosifs. Enlèvements, demandes de rançons, kidnappings, tueries barbares, destructions etc….sont ainsi le fruit de ce financement obscur des activités séparatistes dans les deux régions anglophones du Cameroun. La justice Américaine précise que les fonds issus du paiement des rançons étaient réintroduits dans le circuit financier normal par blanchiment d’argent. 

Rappelons au passage que Claude N. Chi, Francis Chenyi, et Lah Nestor Langmi sont soupçonnés d’être les têtes pensantes des « Forces de restauration Ambazoniennes », l’un des groupes armés séparatistes les plus dynamiques sur le terrain. Ils encourent une peine de 15 ans d’emprisonnement pour « soutien matériel au séparatisme », 3 ans de prison pour « accusation de réception de ressources provenant d’une demande de rançon », et 20 ans d’emprisonnement pour « complot de blanchiment d’argent ».

Emmanuel Nsahlai est le fils de l’ancien Ministre Christopher Nsahlai. Il est à la tête d’un cabinet basé à Los Angeles spécialisé dans la traque des séparatistes et leurs soutiens basés à l’étranger. Ainsi, en 2019, Me Emmanuel Nsahlai poursuivait le leader séparatiste Tapang Ivo Tanku, pour terrorisme international. Le 7 juin 2021, il a introduit une plainte auprès de Facebook pour demander que 15 comptes liés aux mouvements sécessionnistes soient bloqués. Ceci, après avoir obtenu en 2018 qu’une quinzaine de comptes similaires soient bloqués.

Gad Samy

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