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Permis de construire: après une période de sensibilisation, la Cud lance la destruction des édifices illégaux 

La campagne y relative a démarré ce 17 février 2023 par 3 constructions non-autorisées. Près de 20 immeubles érigés en violation de la règlementation dans la ville de Douala. Ils seront détruits dans les prochains jours avec l’expertise du Génie militaire. Les opérations de casses ont été lancées, sous la supervision du  Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de Douala, et sous la conduite opérationnelle d’Hervé Ambatta, Directeur de la police municipale, assisté dans cette tâche par Arlette Alemoka, Directrice adjointe de ce département, en charge de l’opérationnalisation, du suivi et du respect de l’urbanisme.

Convocations, croix de saint-André, voie de recours et vérifications, sont les étapes préalables qui ont été respectées par la Communauté urbaine de Douala (Cud), avant l’ultime phase de démolition lancée  avec l’appui des forces du maintien de l’ordre, à travers la grande campagne de « casses » débutée par la passerelle Nkolmintag, dans l’Arrondissement de Douala 2, où une villa a vu sa clôture détruite.

Depuis l’arrivée du Maire de la ville, il a entamé une campagne importante contre les constructions irrégulières et non conformes, dans le strict respect de la règlementation: « notre descente consiste à faire comprendre aux populations que le maire a le droit de détruire toute construction érigée sans permis de bâtir, en faisant respecter les termes de la loi », a indiqué Hervé Ambatta, Directeur de la police municipale (Dirpom). En revanche, il ne suffit pas d’avoir un permis de bâtir, mais que l’autorisation obtenue soit effectivement ce que vous êtes entrain de construire. Or, l’on observe dans certains chantiers que les usagers demandent les permis de bâtir des R+2 ou R+4, mais lors de la construction vont au-delà de ce qu’ils ont sollicité.

Rappelons que, durant l’année 2022, l’Exécutif communautaire de la ville de Douala a mené des campagnes de sensibilisation à l’endroit des populations, sur le risques encourus par elles, en errigeant les constructions sans autorisation. Cette importante action d’éducation, de sensibilisation sur « les actes administratifs d’urbanisme » a été faite avec le concours des communes d’Arrondissement, des chefs de blocs,  des conseillers municipaux à travers des journées portes ouvertes sur ce sujet d’intérêt national.  Les populations avaient été édifiées sur les procédures administratives avant construction, les sols constructibles et non constructibles. Léonide Ndome Moukoko, 3ème adjointe au Maire de la ville en charge de la délivrance des actes d’urbanisme, a saisi l’occasion pour rappeler aux usagers lors de ses campagnes de proximité, de se rapprocher de la Cud, auprès du Guichet unique, notamment, pour se conformer.  

À cet effet, les casses effectuées sont la résultante de la longue campagne de sensibilisation. Car après cette dernière, place à la « répression ». Dans cette lourde mission à risque, les équipes de la police municipale conduites par  Hervé Ambatta et Arlette Alemoka, sont appuyées sur le terrain par le groupement mobile d’intervention 2 (Gmi n° 2). Ce, pour la sécurité des sites où les destruction sont faites, à travers le balisage d’un périmètre bien défini, mais également pour enrayer tout éventuel soulèvement des mises en cause ou des populations riveraines. 

La descente conjointe de la police municipale de la Cud et des forces du maintien de l’ordre ce 17 février 2023 a porté sur trois constructions détruites :  une habitation  R+1 à passerelle Nkolmintag à New-bell dans l’Arrondissement de Douala 2, a vu sa clôture de plus de 100 mètres détruites pour défaut de permis de construire, le domicile d’habitation a heureusement été épargné, car les équipes de destruction ne pouvaient savoir si des personnes s’y trouvent. « Il faut surtout préserver les vies humaines, avant de détruire. Il faut se rassurer qu’aucune personne ne s’y trouve… », a rappelé le Directeur de la police municipale.

La caravane de destruction de la CUD  a effectué sa deuxième escale à Douala 1er,  au prolongement nord du Boulevard de la République, où la célèbre quincaillerie « FODEM » n’a pas échappé aux coups de massues du Caterpillar à chaînes. Sur cet espace la tenancière était sur le coup d’un litige foncier et  d’un défaut de permis de construire. Par ailleurs, il est important de préciser qu’en dehors des usagers de mauvaise foi qui refusent de s’acquitter des frais de permis de construire, certains ne parviennent pas à obtenir ce précieux sésame auprès de la Cud, parce que ne pouvant fournir un document qui atteste de leur droit de jouissance sur l’immeuble bâti, ou non: « la ville ne  délivre le permis de bâtir, qu’au propriétaire », a indiqué le Dr. Roger Mbassa Ndine. 

Ce périple s’est achevé dans l’Arrondissement de Douala 3ème, par la destruction d’une clôture dont le propriétaire n’a pas pu fournir le document l’autorisant à ériger cette construction. Plus de 15 constructions dans la ville de Douala  ont été répertoriées et seront détruites dans un futur proche, avec le concours du Génie militaire qui fournira des dynamites. Depuis son élection, le Maire de la ville ne cesse de rappeler que Douala est une ville en devenir, des sacrifices seront faits, des actions vont les accompagner, jusqu’à ce que nous soyons dans une ville où il fait beau vivre. La fin de la récréation a été sonnée, c’est la phase de la répression et les premières victimes de la campagne de destruction des constructions sans permis de bâtir se dénombrent peu à peu, et se sera ainsi jusqu’à ce que les populations intègrent qu’elles doivent régulariser leurs constructions.

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