Port de Douala-Bonaberi: une technologie innovante pour stabiliser la voirie portuaire
Une visite des chantiers de la phase expérimentale de ce nouveau projet a été faite par le top management du Port autonome de Douala, ce 1er février 2023.
D’après les experts, le « Novocrete » est une technologie de stabilisation des sols utilisée généralement pour des sols spécifiques. Additif de poudre minérale composé à 100% de composants minéraux, Il est également utilisé comme supplément aux ciments conventionnels tels que le Cem I et le Cem II lors de la stabilisation du sol. Une quantité de poudre de NovoCrete est généralement ajouté à la quantité de ciment. En raison de l’interaction du sol, du ciment et de la teneur optimale en eau, la formation de structures cristallines est augmentée au cours du processus d’hydratation du ciment. Cette solution a séduit les responsables du Port autonome de Douala. La nouvelle technologie a été homologuée dans la cadre des travaux de réhabilitation et d’aménagement de la voirie portuaire du Port de Douala-Bonaberi. D’origine Allemande le « Novocrete » est associée dans ce projet avec le « Neoloy », autre produit, de technologie Israélienne.
Au terme d’un test expérimental sur un linéaire de 300 mètres, supervisé par le Labogenie (Laboratoire national de genie civil) et sous le contrôle de l’Anor, l’Agence des normes et de la qualité, le « Novocrete » a dévoilé toutes ses caractéristiques et son adaptabilité au sol marécageux et hydromorphe de la zone ciblée par les travaux (Essengue). « Nous avons réalisé un premier travail sur un linéaire de 300 mètres. La structure de chaussée est désormais en place. Il nous reste la pose de béton bitumineux. Les résultats sont satisfaisants et les tests concluants. Au niveau du Port de Douala-Bonaberi, on construisait des chaussées classiques souples, et compte tenu du trafic extrêmement dense, nous mutons vers des chaussées adaptées, rigides et semi-rigides pour pouvoir encaisser un trafic intense », a explicité Joseph Anicet Bat, chef du département des infrastructures portuaires du Port autonome de Douala.
Avec des coûts d’ouvrages réduits de 30 à 40% par rapport aux prix habituels, le chantier confié aux entreprises Estia Énergie Cameroun et New Vision, couvre dans sa phase actuelle, un linéaire de 10 kilomètres. Soit 5 kilomètres de voie contournement et 5 kilomètres de voie de desserte. Ce lot comprend également l’aménagement de 20.000 m2 d’aire de parking. Soit sur une étendue spatiale de 2 hectares. Rappelons que les 2 technologies améliorent la portance des sols et evitent des travaux de purge à grande profondeur (1,5 m au lieu de 2m).
« Compte tenue du sol de mangrove polymorphe du site et de l’intensité du trafic lourd au port de Douala-Bonaberi, la nouvelle technologie utilisée, vise à reduire et faciliter les délais de transit. Elle est économique et rapide dans sa mise en oeuvre. Elle induit une économie variant de 40 à 60% par rapport aux solutions classiques », affirme Christian Mbella, le chef de mission du projet.
Au 1er février 2023, les travaux affichent un taux d’exécution général de 45%. Toujours d’après le Chef de projet la durée du projet s’étend sur 2 ans. Le chantier emploie emploie directement environ 130 employés, et environs 300 indirectement . Constituée à 90% de travailleurs locaux, la main d’oeuvre utilisée émane des petites et moyennes entreprises camerounaises qui composent à hauteur de 80% la sous-traitance locale mobilisée. Le top management du Pad, au premier rang desquels son Directeur général, Cyrus Ngo’o peut se réjouir du choix porté sur cette entreprise Camerounaise, à l’expertise avérée. Bien que rassuré par le professionnalisme de son partenaire, le Port autonome de Douala attend de lui, des résultats à la hauteur des investissements consentis.
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