À l’occasion de la visite de travail d’une dizaine de responsables, dont les représentants du Ministre japonais du Territoire, des Infrastructures, du Transport et du Tourisme, Chiba Taizo, Hattori Naohiro et S.E. Monsieur Hiroyuki Fuchigami, chef de la délégation nipponne, d’une part et des représentants du patronat Japonais d’autre part, ce mercredi 15 mars 2023, au sein de cette institution portuaire.
Le Port autonome de Douala (Pad) est plus que jamais une niche d’opportunités pour les investisseurs étrangers. Car, après le passage des délégations Qataris et Emiriens, le 1er mars 2023, des opérateurs économiques privés Nippons, y ont effectué une visite de travail visant, « à permettre aux dirigeants et représentants du patronat Japonais, potentiels investisseurs, de s’imprégner des projets de développement au Port de Douala-Bonaberi, et de découvrir les chantiers de normalisation, de rénovation, de modernisation et de développement des structures et superstructures, en cours d’implémentation, et le projet d’extension du Port de Douala-Bonaberi vers l’île de Manoka ».
Les potentiels investisseurs asiatiques ont été reçus par le Directeur général du Port autonome de Douala, Cyrus Ngo’o et son staff. Ce, en présence de Simon Pierre Omgna Mbida, le Chef d’antenne du Ministère des relations extérieures à Douala, qui a fait une présentation des avancées considérables effectuées par le Pad, depuis la nationalisation de plusieurs pans d’activités qui continuent de produire des résultats positifs. Il s’agit notamment de l’exploitation du Terminal à conteneurs, l’activité de remorquage, le pesage portuaire, l’autonomisation du dragage, la sécurisation périmétrique du domaine portuaire, l’aménagement d’une voirie digne, l’enlèvement des épaves, l’acquisition d’engins nautiques de haute facture et engins de manutention de référence.
Attractivité et compétitivité
« C’est avec un instrument cardinal que le Port de Douala se projette à court, moyen et long-terme. Son extension est envisagée avec ambition. Le schéma directeur du Port autonome de Douala prévoit ainsi une extension du site actuel, jusqu’à Manoka, avec la construction d’un port en eaux profondes. Cette extension envisagée va permettre au Port de Douala-Bonaberi, de faire efficacement face à l’accroissement du trafic maritime sur la plateforme. Le Port de Douala s’ouvre au monde aujourd’hui, plus qu’hier, affichant et assumant ses ambitions, s’offrant aux investisseurs et agents économiques… », affirme Cyrus Ngo’o.
Avec 1000 hectares de superficie, 7 terminaux fonctionnels, 16,30 milliards de FCFA de taxes payées en 2021, 105,07 milliards de FCFA de budget en 2022, 119,5 milliards de FCFA de budget en 2023, et une capacité de 23 millions de tonnes par an, le Pad se positionne désormais comme une destination plus que compétitive pour tout investisseur. Pour Joseph Nguene Nteppe, la présentation du schéma directeur de développement du Port de Douala-Bonaberi, a accroché les visiteurs: « en termes de perspectives, nous allons poursuivre les échanges en vue de l’élaboration et la conclusion des mémorandum d’entente dans un premier temps, qui très certainement aboutiront à des conventions fermes pour les permettre de venir investir au Pad », a indiqué le Chef de la Division de l’analyse , de la prospection et de la coopération au Pad.
Il faut préciser que la visite de ce jour intervient après une double correspondance introduite au Pad et adressée au Directeur général, par le Ministre des relations extérieures S.E M. Lejeune Mbellla, et S.E Pierre Ndzengue, Ambassadeur du Cameroun au Japon. « Depuis le 24 août 2016, le Pad est résolument engagé dans un vaste projet de normalisation, de modernisation, de rénovation et de développement des infrastructures et superstructure, en accord avec le gouvernement de la République, suivant les directives du chef de l’État. Cette dynamique développement dans laquelle le Pad est tourné à fait de lui l’une des entreprises les plus compétitives du Cameroun en 2021 », a ajouté Cyrus Ngo’o.
Pad/Japon: un partenariat lointain
La délégation des 10 personnalités Japonaises, constituée des représentants du secteur privé, des représentants du Ministère en charge des investissements et du transport, ont été séduits par le schéma directeur de développement du Pad, qui a fait l’objet d’une grande de diffusion à l’international. Ce qui a motivé leur déplacement en terre Camerounaise pour davantage s’imprégner dudit plan qui s’inscrit dans une durée de 30 ans. C’est à dire sur la période 2020-2050. Une diversité de projets est attendue: « la réhabilitation des infrastructures, des équipements, l’extension du port vers le nouveau site portuaire de Douala-Manoka, en vue de permettre au Pad de faire face aux enjeux actuels et futurs du transport maritime. Également, pour traiter efficacement le trafic à venir, et rendre le port compétitif et attractif pour les opérateurs », poursuit Joseph Nguene Nteppe, au sortir de la visite qui s’est poursuivi dans l’enceinte portuaire.
Il est important de relever que les interventions du Japon au Port de Douala ne datent pas d’aujourd’hui. Dans les années 80, grâce à l’accompagnement financier de la Japan Bank International, sous forme de prêt, une enveloppe de 6 milliards de Yens, a permis au Pad d’équiper le terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonaberi, acquérir de nouveaux quais, deux portiques de quais, des revêtements de 2 millions de pavés, la construction de 25 hectares de la plateforme, des terre-pleins, le bitumage des aires de roulage, des ponts bascule équipés de capteurs, bâtiments, remorques, bureaux etc…
Le Japon est de retour au Pad et les dirigeants de la place portuaire de Douala ont bon espoir que ce qui a été présenté aux visiteurs débouche sur un partenariat gagnant-gagnant entre les parties.
Dim Dim