24 novembre 2024

Pref Cemac : Ce que les Ministres d’Afrique centrale se sont dits

conomiques et financières de la Cemac (Communauté Économique des États de l'Afrique centrale), et de son Comité de suivi, les Ministres de l'économie, des finances, et de l'intégration d'Afrique centrale se sont réunis «d'urgence» ce 24 septembre 2021, à Douala dans le cadre d'un conclave placé sous la présidence de Rigobert Roger Andely, le Ministre des finances, du budget et du portefeuille public de la République du Congo-Brazzaville, Président du Comité du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac.

Après la tenue, le 22 septembre 2021, des travaux du Secrétariat permanent du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac (Communauté Économique des États de l’Afrique centrale), et de son Comité de suivi, les Ministres de l’économie, des finances, et de l’intégration d’Afrique centrale se sont réunis «d’urgence» ce 24 septembre 2021, à Douala dans le cadre d’un conclave placé sous la présidence de Rigobert Roger Andely, le Ministre des finances, du budget et du portefeuille public de la République du Congo-Brazzaville, Président du Comité du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac.

Le conclave de Douala marquait la quatrième session extraordinaire de cette institution. Les derniers développements issus du sommet extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État d’Afrique centrale déroulé le 18 août 2021 à Yaoundé ont contraint le Pref Cemac à plus de célérité. Principalement, «mettre résolument en œuvre les politiques et réformes prioritaires dans le cadre de la deuxième phase du Pref-Cemac pour opérer une réelle transformation structurelle vers l’industrialisation des économies de la Cemac et créer les meilleures conditions d’une croissance soutenue, équitable tirée par le privé». Et précisément, «impulser une nouvelle et forte dynamique à la stratégie régionale de redressement économique et financier, à travers les programmes économique et financier de deuxième génération à conclure avec le Fonds monétaire international (FMI), appuyés entre autres par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, et la France». 24 recommandations à mettre en œuvre dans des délais rapides ont sanctionné

Le sommet extraordinaire de la capitale économique camerounaise: 4 concernaient la politique budgétaire, 4 autres étaient relatives à la politique monétaire et le système financier, 5 recommandations portaient sur l’accélération des réformes structurelles, et 5 autres concernaient le renforcement de l’intégration régionale et la mise en oeuvre des projets intégrateurs. Alors que 6 résolutions étaient relatives à la coopération internationale et monétaire.

«Les Chefs d’État ont adopté de hautes mesures pour s’engager résolument vers des réformes prioritaires. Il fallait donc que conformément à son mandat que le Comité de pilotage du Pref Cemac, à savoir tous les ministres des finances,  de l’économie, et les premiers responsables des institutions communautaires se retrouvent pour traduire en actions les décisions du sommet», il s’agit d’opérer une réelle transformation structurelle vers l’industrialisation des économies de la Cemac et créer les meilleures conditions d’une croissance soutenue, équitable et tirée par le privé. Il faudra désormais s’habituer à la méthode «actions oriented». Que Michel-Cyr Djiena Wembou, le Secrétaire permanent du Pref-Cemac, définit comme «la réalisation concrète des actions à travers un calendrier d’exécution précis des actions à mener». C’est ainsi que la session extraordinaire du Pref-Cemac a débouché sur la décision de mise sur pied dans chaque Etat, d’une instance qui s’occupe des questions des réformes budgétaires, institutionnelles, dans chaque Etat. Ce, affirme-t-on au Comité de pilotage du Pref-Cemac, «pour une meilleure coordination des actions pour atteindre les résultats escomptés».

Politique budgétaire

Au terme de l’examen et l’adoption par le Comité de pilotage du Pref Cemac, de la matrice révisée des actions du Pref 2, les Ministres ont adopté ce document qui comporte les réformes et les actions à appliquer par les États membres de la Cemac et les institutions communautaires. L’axe des actions sera désormais fixé vers une croissance durable, le renforcement de la résilience des économies de la sous-région, l’accélération de la transformation structurelle, une croissance soutenue, durable, inclusive et créatrice d’emplois. «L’évaluation des projets intégrateurs et de la deuxième phase du Pref Cemac ont permis de définir des indicateurs de performance, d’adopter une méthodologie de suivi et d’évaluation des réformes et des actions menées, suivant un tableau de bord annuel présentant les objectifs fixés, les critères de réalisation, les délais prescrits et les résultats attendus. Il a également été question de veiller au suivi de la mise en œuvre effective des recommandations des Chefs d’État dans chacun des États-membres par une structure appropriée», a ajouté Rigobert Roger Andely.

Techniquement, les décisions ont été traduites au terme des travaux, en actions à partir des critères de réalisation, des indicateurs de performance, la définition des acteurs pour leur mise en œuvre, le chronogramme et les délais impartis pour leur réalisation. «Désormais, toutes les 24 décisions sont traduites en actions au niveau des politique budgétaire, la politique monétaire et le système financier, afin d’augmenter les réformes structurelles (production, énergie, industrialisation)», a relevé Michel-Cyr Djiena Wembou. Sur le plan de la coopération internationale, le Copil Pref-Cemac a mis l’accent sur la concrétisation des accords de seconde génération de croissance et de développement  pour les États de la Cemac, le captage d’un maximum de ressources financières afin d’impulser le développement de la zone, et l’élaboration et l’adoption des outils de pilotage. Par ailleurs, le Pref-Cemac a instruit l’accélération de l’intégration physique des États par le parachèvement des différents programmes de construction des infrastructures. «Il faut que nous ayons des taux à atteindre dans le commerce de ce que nous produisons nous mêmes. Il faut définir les limites de ce que nous allons importés secteur par secteur», a ajouté le Secrétaire permanent du Pref Cemac concernant l’intégration commerciale.

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