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Projet voie sur les berges du Wouri: la Cud envisage rembourser sa dette de 40 milliards de FCFA, par traite annuelle sur 10 ans, soit 4 milliards de FCFA par an

(Ripostes,Jean Marie Dim Dim). Ce mode de paiement participe à renforcer et à protéger les recettes de la ville de Douala, explique le Dr Roger Mbassa Ndine, le Maire de la ville.

La rencontre tenue le 15 octobre 2024, a connu la présence de Marie Dine Adzogo, la 4ème adjointe au Maire de Douala, ainsi que différents directeurs de la Communauté urbaine de Douala, deux points étaient à l’ordre du jour à savoir : « le programme de professionnalisation et d’assainissement du secteur par moto-taxi et « le projet de construction de la voie sur les berges du fleuve Wouri ».

Au regard du très fort accroissement de la population de Douala, le déplacement de ses usagers, d’un point à un autre, rend parfois la circulation non fluide. Or, la ville de Douala est victime de ses infrastructures. Celles qui existent étant vieilles, et reçoivent plus d’engins qui utilisent les routes que ce qui était prévu au départ.

Aussi, l’état des routes qui sont vétustes, impraticables participent à les rendre moins praticables, et compliquent le déplacement des populations. C’est pourquoi en plus du projet Bus Rapid Transit (Brt), et du Tramway, l’exécutif communautaire conduit par le Dr Roger Mbassa Ndine, ont pensé qu’il était opportun et stratégique de réfléchir sur la construction d’une autre voie de désengorgement des tronçons Bonamoussadi-rond point Deido, et Bonamoussadi-école publique de Deido. D’où le projet de construction de la voie sur les berges du Wouri, d’un linéaire long de 10 km , avec deux voies x 2, y compris des voies de sortie, pour une durée des travaux de 16 mois, qui coûtera près de 40 milliards de FCFA à la Cud.

Parcequ’il faut conforter la ville dans son rôle de poumon économique, mais accroître son attractivité, « la route voie sur les berges du Wouri est une réponse aux préoccupations pour des usagers, et pour les entreprises », a déclaré le Maire. Sur le mode de financement du projet, le Dr Roger Mbassa Ndine dit avoir trouvé un prestataire qui va supporter le coût du projet. En revanche, la Cud va payer une avance du projet à hauteur 10%, pour le lancement des travaux. Mais, le reste des 90%, se paiera par traites annuelles sur 10 ans, en considérant que la première année, l’entreprise adjudicatrice à reçu 10 % pour le démarrage des travaux.

En clair, la Cud versera près de 4 milliards de FCFA pour le début du projet, et chaque année, elle versera à cette entreprise le même montant sur les neuf(9) années restantes. Sur le financement du projet, le prestataire a mené des discussions avec une banque et donner sa facture globale à la Cud. À en croire le Dr Roger Mbassa Ndine, ce mode de paiement participe à renforcer et à sécuriser les recettes de la ville, quand on sait que la Cud paie en moyenne chaque année, 15 à 20 Milliards de FCFA de dettes.

En procédant par ce mode de financement, « la Cud a voulu éviter la caution de l’État, les comptes de la Cud étant bons et transparents. Le prestataire qui s’est engagé auprès de ses banques a d’ailleurs pu le vérifier », explique le premier magistrat de Douala. Bénéficiant d’une position stratégique, la capitale économique du Cameroun, l’exécutif communautaire entend ne plus recourir à l’État pour le lancement de ses chantiers. Laissant ainsi la possibilité à d’autres villes qui n’ont pas le même avantage de bénéficier des caisses de l’État.

La ville explore d’autres pistes de recettes à l’instar de la construction d’un Centre de conférence international, d’un grand centre touristique, afin qu’elle joue véritablement son rôle de ville attractive et accélérateur économique du Cameroun et de la sous-région Afrique centrale.

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