En attendant les résultats officiels issus des bureaux de vote pour l’élection de 70 sénateurs, et la nomination d’ici le 6 avril 2023, de 30 autres, les premières tendances donnent grand vainqueur, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais, parti au pouvoir. À 89 ans, affaibli physiquement, et après 10 ans de règne à la tête de la Chambre haute du Parlement Camerounais, Marcel Niat Njifenji, fait-il encore l’affaire?
Dans le Littoral, le Rassemblement démocratique du peuple Camerounais (Rdpc) ne fait plus mystère de sa victoire aux Sénatoriales 2023, déroulées le 12 mars. D’après les premières tendances, le parti au pouvoir rafle les 7 sièges régionaux en lice, face à une opposition sous-représentée. Le Rdpc s’en sort officieusement avec environ 90 % des suffrages dans le Littoral.
Cette tendance majoritaire devrait se vérifier dans les 10 Régions où se déroulent le scrutin, pour 70 sièges de sénateurs au sein de la Chambre haute du Parlement Camerounais. D’après la constitution, le Président de la République devra désigner 10 jours après la proclamation des résultats, 30 autres sénateurs, par nomination. La loi suprême fixe le délai de nomination de ces représentants jusqu’au 15 avril 2023. Au terme de cette étape, le Sénat du Cameroun affichera complet, constitué de ses 100 membres titulaires et 100 suppléants.
Viendra ensuite, lors de la prochaine session parlementaire, la désignation du Président de la haute chambre. Poste très convoité et occupé depuis 2013, par Marcel Niat Njifenji. Toujours d’après le texte fondamental du Cameroun,
le Président du Sénat est la deuxième personnalité de l’État. Par ailleurs, l’alinéa 2 du paragraphe 4 de l’article 6 de la loi n° 2008/001 du 14 avril 2008 modifiant et complétant la loi constitutionnelle du 16 janvier 1996, confie au Président du Sénat, la mission d’exercer l’intérim du Président de la République, en cas de vacance de celui-ci, pour cause de décès, de démission ou d’empêchement définitif et ce jusqu’à l’élection d’un nouveau Président de la République.
D’où les joutes et rivalités sourdes attendues pour occuper ce poste stratégique au sein du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais. Plusieurs questions, pertinentes les unes que les autres fusent. Marcel Niat Njifenji sera-t-il nommé une fois de plus comme en 2018? S’il est nommé, sera-t-il désigné et élu Président du Sénat par le Rdpc, parti auquel il appartient? N’existe-t-il pas au sein de cette formation politique un front anti-Niat? La jeune garde du Rdpc fera-t-elle entendre sa voix? etc…..
Des préoccupations sans réelles réponses pour l’instant. Seule certitude, me scénario de 2018 semble se dessiner. Celle de l’absence de Marcel Niat Njifenji dans la liste des sénateurs de la Région de l’Ouest. Attendant une probable nomination afin de rempiler comme Président de la haute Chambre. À suivre.
Gad Samy