C’est l’une des missions du nouvel administrateur délégué désigné en mars 2023. Ce, pour sauver les placements des épargnants compromis dans des batailles juridico-administratives, des projets pilotes contestés, bicéphalisme, conflits d’intérêts et des soupçons de mercantilisme et malversations financières etc…..
Depuis 2020, l’avenir de la Smid (Société métropolitaine d’investissement de Douala) se joue dans les tribunaux, les médias interposés et les salons feutrés. Or, les épargnants qui sont les plus grands perdants dans ce climat de dissension attendent toujours de bénéficier des premières dividendes de leurs épargnes. Outre la déception des épargnants de la Smid, les projets de départ sont à l’arrêt, voire inexistants après que Maurice François Njoh, l’Administrateur provisoire désigné par le Tribunal de première instance de Bonanjo ait constaté dans un rapport d’audit la dissipation du capital social souscrit, sans aucune réalisation visible sur le terrain.
De bonnes sources, ces projets seront purement et simplement abandonnés sous prétexte que « mal structurés et ne présentaient pas de rentabilité avérée », apprend-on d’un dirigeant à la Communauté urbaine de Douala. Il s’agit du projet de réhabilitation et l’extension du marché New-Deido (9,1 milliards de FCFA dont un montant de 1,781 milliards de FCFA financé par la Smid), celui relatif à la construction du parc de loisirs de la Besseke (2,238 milliards de FCFA), le projet de construction d’un centre de conférence international (12,4 milliards de FCFA), le projet de construction d’un centre des expositions (8,5 milliards FCFA), le projet de construction du marché de Bonamoussadi (10,1 milliards de FCFA avec une participation de fonds Smid évaluée à 4,8 millions de FCFA), un projet pilote de promotion de l’accès au logement des différents segments de la forte demande existante, ou la gare routière multimodale de Bonaberi (1,9 milliards).
Bien que cela porte les germes d’un contentieux qui sera traité en temps opportun. Il est a préciser qu’aucun changement de dénomination sociale de la Smid n’est envisagé, comme cela est repandu dans l’opinion. À cet effet, les nouveaux projets devront permettre la récupération de la mise des épargnants qui s’élève à une enveloppe de 3,6 milliards et qui sont perdus pour le moment. Ce qui ne sera pas sans conséquences sur les actionnaires qui ne peuvent prétendre à des dividendes, à court et peut-être à moyen terme. Par ailleurs, le Dr. Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville de Douala, a déjà clairement exprimé sa volonté de ne pas déclarer la faillite de la Smid, même si au regard de la situation actuelle, techniquement et juridiquement, elle est en faillite.
Notons que depuis le 28 mars 2023, un administrateur délégué de la Smid a été désigné, au terme d’un conseil d’administration. Guillaume Moukete Ekoume, actuel Directeur des affaires juridiques et du contentieux à la Communauté urbaine de Douala, qui assure également les fonctions de Directeur général de la Smid.
Le magistrat de formation aura la lourde charge de proposer un plan de relance de la Smid qui consistera à préparer un nouveau business plan à soumettre aux actionnaires, avec la prescription majeure que ledit plan ne fasse pas de nouveau appel aux actionnaires pour renflouer la société. Il lui revient la charge de repenser le modèle économique de la Smid, en tenant compte notamment des prescriptions de la Cosumaf.
Guillaume Moukete Ekoume a également pour mission d’organiser une Assemblée générale spéciale afin de désigner les représentants des actionnaires de catégorie C et D. Rapellons que les nouveaux projets qui devraient être proposés, se feront avec l’aide du recrutement d’un cabinet d’expertise spécialisé par appel d’offre.
Composé de 2374 actionnaires, la Smid a tenu sa toute première Assemblée générale constituante, le 17 août 2018 suivie le 18 août, par un conseil d’administration. L’appel public à l’épargne pour sa constitution a débouché sur une collecte de 5,4 milliards de FCFA, au 5 juillet 2018, fin des souscriptions. C’est le 31 juillet 2018 que la Commission des marchés financiers (Cmf) autorise la Communauté urbaine de Douala à constituer la Smid SA, sur la base d’un nouveau capital fixé 3.469.820.000 de FCFA.
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